Scène française
Interview Maxime Le Forestier
Interview vidéo
Le nouvel album de Maxime Le Forestier « Restons Amants » contient douze chansons originales dont il a écrit la totalité des textes. Elles ont toutes été conçues pour voix et guitare, il ne restait plus qu’à leur trouver l’habillage adéquat. Dans les bacs depuis le 19 mai 2008 et actuellement en tournée dans toute la France, Zikeo vous propose l’interview vidéo de l’inoubliable interprète de San Francisco.
L’album « Restons Amants » :
« Restons Amants » donne son titre au nouvel album de Maxime Le Forestier qui contient douze chansons originales dont il a écrit la totalité des textes.
Les chansons du dernier opus de Maxime Le Forestier ont toutes été conçues pour voix et guitare, il ne restait plus qu’à leur trouver l’habillage adéquat. Deux arrangeurs se partagent l’essentiel des titres : Patrice Renson (Vanessa Paradis, Ben Ricour, « Le Soldat Rose ») et Frédéric Lo (Stephan Eicher, Daniel Darc) ont fait de la haute couture en respectant le postulat de départ cher à l’auteur. Une exception : pour L’hymne à la soie, le seul duo, Maxime Le Forestier a fait appel à Stanislas, connu pour ses orchestrations de cordes (Calogero, Charles Aznavour) et son récent album « L’Equilibre instable ». Quand l’artiste ne signe pas lui-même la mélodie, il la confie à Manu Galvin, Michel Haumont, Michel Amsellem ou Julien Clerc.
L’exception, dans ce domaine, c’est Histoire Grise dont la musique est d’Alain Lanty. Histoire Grise, une lente mélopée mélancolique où les cordes sont là pour déplorer à l’unisson l’absence de sentiment, le manque cruel d’amour au creux d’un lit défait. Elle était destinée au disque que Serge Reggiani prévoyait d’enregistrer avant de mourir, en juillet 2004. Elle figure ici en hommage à celui qui, le premier, interpréta la chanson de Maxime Le Forestier débutant. À 21 ans, il avait été tellement flatté que Serge Reggiani chante sa Ballade pour un traître ! Histoire Grise fait écho à Empreintes. Frédéric Lo a conçu pour cette histoire d’amour bâclée un arrangement pattes de velours guidant les pas feutrés d’un gentleman cambrioleur de sentiments, qui repart sans rien emporter, à peine un souvenir ému d’une nuit de sensualité.
Maxime Le Forestier est méconnaissable sur Le juge et la blonde. La mélodie de Julien Clerc a subi un sort auquel elle ne pouvait s’attendre. En réalité, personne n’avait prévu que ce conte sur un homme de loi et de sa blonde cigarette, se termine en une joyeuse fanfare de cuivres. Méconnaissable, aussi, de drôlerie et de malice, avec Tellement je m’aime (à prendre au second degré) et Tuer le temps, un texte qui ressuscite l’esprit de Raymond Devos et laisse à la guitare de Matthieu Chédid (aux claviers d’Albin de la Simone) le choix de raconter l’histoire comme il la comprend : « Quand on a tué le temps / Qu’est-ce qu’on fait du corps ? »
« Restons Amants » distille ses surprises jusqu’au bout. Sur la douzième plage, s’alanguie une voix soyeuse et inconnue. L’hymne à la soie est un duo avec Emmanuelle Béart sur le thème de la douceur et de la sensualité. Pour l’incarner, il ne fallait pas seulement un timbre tendrement lyrique, mais une personnalité aussi. Dirigées par Stanislas, les cordes de l’Opéra de Massy se font discrètes pour laisser aux chants mêlés de Maxime Le Forestier et d’Emmanuelle Béart le loisir de disserter sur le thème de la soie. L’album s’achève sur ce chef-d’œuvre de romantisme qui n’a pas besoin d’en rajouter dans la séduction et sait se faire attendre.