Scène française
Izia The light
Izia The light
Les Higelin se suivent mais ne se ressemblent pas : après le papa rocker, le fils jazz, voici la fille punk. Le dernier rejeton de ‘Gaston’ a décidé d’explorer la face brutale du rock avec un premier album musclé et franchement réussi.
Guitares en avant, rythmiques fracassantes, titres courts, Izia joue la spontanéité et la puissance… tant de choses à dire en si peu de temps, un peu à la façon de PJ Harvey époque « Dry ».
Si être « fille de » aide toujours un peu dans le petit monde de la musique, Izia a suivi le chemin assez classique des petites salles et petits festivals afin de roder ses morceaux avant d’enregistrer ces 11 titres dans des conditions ‘live’ pour obtenir un son ‘rock rock rock super brut ‘ comme elle le définit elle-même.
A quelques jours de la fermeture de la Flèche d’Or, on ne peut oublier son concert électrique dans la petite salle du 20ème arrondissement de Paris. La preuve s’il en était encore besoin, que cette salle était un vivier inégalé de jeunes talents en devenir (Hushpuppies, The Do, Izabo, Stuck In The Sound, Neïmo, Pravda, Hopper, Nelson, Hey Hey My My, The Love Bandits, Rodeo Massacre, pour ne citer qu’eux, y ont débuté !). Aux voisins grincheux de cet antre du rock’n’roll que nous soutenons jusqu’au bout, on a envie de crier Hey Bitch à la façon d’Izia et saccager leur bagnole sur l’air de Blind.
Si « The light » séduit par ses titres explosifs, la voix d’Izia qui (comme son physique) est à tomber par terre, est la deuxième bonne surprise ! Sensuelle, explosive, chaude, puissante, elle joue les nuances entre Amy Macdonald et Janis Joplin. La grande classe !
On ne saurait donc que vous recommander de vous procurer « The light », disponible en téléchargement légal pour le moment puis en CD en juin, et de guetter la tournée d’Izia.