pop-rock
Melissa Laveaux
Melissa Laveaux
Début 2007, le label No Format! la rencontre à Montréal et la prend aussitôt sous contrat. Le véritable premier album de Mélissa Laveaux, « Camphor & Copper », a été construit sur les fondations d’un album autoproduit deux ans auparavant.
Exceptées deux reprises magistralement réinventées, l’une d’Elliott Smith avec Needle in the hay et l’autre d’Eartha Kitt sur I Want to be Evil qui posent en quelque sorte les bornes imaginaires de son univers musical, le répertoire de cet album n’est composé que d’œuvres originales, impressionnantes de ce mélange de maturité et de fraîcheur qui n’appartient qu’aux plus grands.
Dans cet album, Mélissa libère d’un coup toute l’énergie créatrice accumulée au long de ces années d’apprentissage et trouve d’emblée le ton juste. Les arrangements minimalistes privilégient l’énergie et l’impact poétique de ses mots. Sa voix surtout se déploie, majestueuse et fragile, profonde, sensuelle et délicieusement juvénile, creusée de remous intérieurs sous la séduction immédiate, comme travaillée par ce trilinguisme qui marque sa vie, la fluidité rythmique de la langue anglaise, la syncope nonchalante du Créole, la sophistication harmonique du Français.
Avec un tel album, cette jeune canadienne d’origine haïtienne, fait une entrée fracassante dans le petit cercle des auteurs compositeurs interprètes les plus prometteurs de notre époque.