pop-rock
Pink Floyd Magiciens, alchimistes et milliardaires
Magiciens, Alchimistes et Milliardaires
Jean-Michel Oullion, diplômé de Sciences-Po Paris et du mastère médias de l’ESCP Europe, est responsable du pôle Contenus Internet au sein d’un groupe bancaire. Passionné de musique rock en général et de Pink Floyd en particulier, il est l’auteur de biographies sur Led Zeppelin, Bruce Springsteen et Moby. Aujourd’hui c’est avec une biographie sur le légendaire groupe Pink Floyd qu’il signe son retour.
Au-delà des délires visuels et auditifs et des avalanches d’effets spéciaux, Pink Floyd est surtout un groupe d’avant-garde dont l’oeuvre a une portée politique assumée (on ne reviendra pas sur la polémique déclenchée par les paroles de la chanson Another Brick In The Wall, Part 2 qui dénoncent les méthodes d’endoctrinement alors en vigueur dans le système éducatif britannique).
Le livre « Pink Floyd Magiciens, alchimistes et milliardaires », écrit par un passionné de musique rock, propose une approche inédite en offrant des éléments comme la rétrospective de la saga Pink Floyd depuis ses débuts, alors que tout espoir de reformation est désormais consumé chez les fans (Syd Barrett, fondateur du groupe, et Rick Wright, co-fondateur et claviériste, étant décédés respectivement en 2006 et 2008), mais aussi une analyse détaillée de tous les albums du groupe et des musiciens en solo (contexte de production, exégèse de chaque morceau, traduction des paroles clés, décryptage de la pochette, portée de l’album, etc.).
Le bouquin propose également un éclairage particulier sur de nombreux protagonistes ayant croisé le groupe : Kate Bush, Robert Wyatt, David Bowie, Stanley Kubrick… mais aussi les producteurs (comme Bob Ezrin, qui a joué un rôle majeur dans l’élaboration de The Wall), managers, ingénieurs du son (tel Alan Parsons à qui l’on doit la perfection sonore de The Dark Side of the Moon), Storm Thorgerson, le designer des pochettes de disques les plus marquantes de Pink Floyd, etc.
Le livre dévoile également des anecdotes peux connus du grand public comme le fait qu’en 1997, un astéroïde a été nommé (19367) Pink Floyd en l’honneur du groupe, qu’en 1968, les Pink Floyd avaient été bannis à vie de la salle du Royal Albert Hall de Londres, après un concert où le groupe avait tiré des coups de canon durant A Saucerful of Secrets. Près de quarante ans après, David Gilmour bénéficia d’une « remise de peine » et s’y installa pour trois soirées du 29 au 31 mai 2006.
D’autres petites histoires agrémentent cette biographie, ainsi on apprend que Syd Barrett et son ami David Gilmour sillonnèrent les routes de France en auto-stop durant l’été 1965 ; suite à une soirée animée dans une boîte de nuit de Saint-Tropez, ils furent placés en garde à vue pour « vagabondage et comportement dévoyé ».
Des infos viennent approfondir nos connaissances, puisque « The Dark Side of The Moon » est le troisième album le plus vendu de tous les temps après « Thriller » de Michael Jackson et « Black in Black » d’AC/DC. Stupéfiant par sa qualité sonore, il est longtemps resté un mètre étalon pour tester les mérites d’une chaîne hi-fi.