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Ayo Billie-Eve
Billie-Eve, le nouvel album d'Ayo
Le troisième et nouvel album d’Ayo sortira dans les bacs le 7 mars prochain et sera baptisé « Billie-Eve » !
Pour son troisième album tant attendu, Ayo commence à écrire sur la route, pendant ses tournées. Lors d’un voyage Los Angeles/Paris, elle frôle littéralement la mort suite à une grossesse extra-utérine. Affaiblie, elle songe alors à se mettre en retrait de la musique. Elle repart en Allemagne, à Berlin, où elle s’achète un piano. « Et puis je suis allée deux mois en Jamaïque en vacances. Quand je suis rentrée, j’étais enceinte« . Et l’inspiration est de retour pour ce disque qui va porter le nom de son enfant à naître, sa première fille, Billie-Eve. Un disque plus complexe et plus riche que ses deux prédécesseurs, avec quelques invités prestigieux et des compositions qui privilégient l’émotion à fleur de peau.
« Je voulais absolument qu’on enregistre l’album à New York, et on avait le choix entre deux studios, Avatar ou Sear Sound. J’ai choisi le second qui est confortable et plein de bonne énergie. J’ai voulu une équipe resserrée, histoire de faire un retour aux sources. J’ai realisé les chansons moi-même, et comme musiciens j’ai choisi Gail-Ann Dorsey, qui joue de la basse avec David Bowie, Craig Ross, le guitariste de Lenny Kravitz, et Flemming Lauritsen à la batterie, un drummer old school avec un son très Band Of Gypsys. Après les enregistrements new-yorkais qui ont duré cinq jours, comme pour mes deux précédents albums, je suis retourné en studio à Paris faire quatre chansons avec deux de mes musiciens de tournée, dont « It Hurts » et « Real Love », sur lesquelles -M- est venu jouer de la guitare« .
La couleur musicale de cet album puissant va du reggae au rock psyché, avec des passages par le blues et la soul la plus profonde, le tout surplombé de lyrics bouleversants, personnels, les plus intenses qu’Ayo ait jamais écrit. Julia, l’histoire vraie et bouleversante d’une petite fille atteinte d’un incurable cancer, est le sommet émotionnel d’un album capable d’explorer toutes les émotions avec la même conviction. Seul invité vocal, le poète Saul Williams ajoute une touche de spoken word au morceau « Believe », sur lequel Ayo joue de la guitare électrique.
Qu’Ayo reprenne I Want You Back des Jackson 5 ou qu’elle chante la beauté de la femme sur I’m Gonna Dance, c’est la même profondeur d’âme qui domine, cette façon magique d’apprivoiser les mots et de les marier à des musiques qui leur fournissent un écrin idéal. « On est tous sur cette terre pour une raison, je pense que tout est écrit. Moi, j’ai eu la chance de vivre mon rêve et de rencontrer les bonnes personnes pour le mener à bien. Il y a des gens qui ne me comprennent pas quand je dis ça, mais j’ai toujours su que j’étais destinée à être artiste« .
« Billie-Eve« , un jeu de mot sur « believe » (croire) qui est aussi le prénom de sa fille, est le témoignage poignant et dansant d’une musicienne mais dont l’évolution artistique saute aux oreilles. « Ce troisième album est plus direct, plus rêche, plus simple. Il a ce feeling rock à cause des guitares électriques, car contrairement à mes deux précédents disques, j’ai joué très peu de guitare acoustique. Je sais qu’on dit souvent que c’est le premier disque qui est le plus important, mais pour moi c’est celui-là. Billie-Eve m’a ouvert des nouvelles portes, je l’ai réalisé moi-même, et j’en suis très fière« .
Loin des modes, sans featuring showbiz ni star attitude, Ayo s’y impose du premier au dernier morceau comme une artiste universelle, une chanteuse dont la sincérité sonne comme une évidence.