pop-rock
James Morrison The Awakening
Découvrez le nouvel album de James Morrison The Awakening
Trois ans après son dernier album, « Songs for you, Truths for Me », sorti en 2008, James Morrison est de retour avec un nouvel opus baptisé « The Awakening ».
Comme le suggère le titre du nouvel album de James Morrison, de loin son meilleur, « The Awakening » révèle un artiste dans la force de l’âge, maîtrisant parfaitement son art. Côté vie privée, Morrison est devenu papa et a perdu son père à l’issue d’un long combat contre l’alcoolisme et la dépression. Dans le même laps de temps, Morrison, qui a 26 ans, a mûri en tant que chanteur, auteur et musicien, ce qui lui a permis de canaliser ses émotions pour en faire naître les chansons de son nouvel album, sans doute les plus accomplies à ce jour.
« The Awakening » se révèle être l’album que James Morrison a toujours eu le potentiel de faire, ou tout du moins un tremplin digne de sa voix extraordinaire. Ce nouvel opus est un ensemble de chansons folk-soul classiques mais contemporaines, et qui sonnent live. On y note des similitudes musicales avec le Morrison des débuts, le panache et l’assurance en plus. L’album contient des cordes enflammées, des harmonies positives, des ballades profondes et même un tube qui fera danser en boîte de nuit, Slave to the Music. On y note aussi des clins d’œil à la Motown, au gospel, à la country et un peu à la musique latine. Techniquement, Morrison demeure l’un des meilleurs chanteurs de soul blanc, mi-Stevie Wonder, mi-Paul Young. Mais il est bien davantage qu’une grande voix : il chante du plus profond de son cœur.
L’album, qui a nécessité trois ans de travail, est le premier de Morrison sur Island Records, après son départ de Polydor. Il a de nouveau eu recours aux services de ses auteurs habituels, dont Steve Robson (Take That’s Shine), Eg White (Duffy), Dan Wilson (Adele), mais aussi Toby Gad, plus connu pour la chanson de Beyonce If I Were a Boy. Dix des douze chansons ont été produites par Bernard Butler, le désormais célèbre ancien guitariste de Suede. Butler, qui a aussi joué de la guitare sur « The Awakening », et que Morrison a intronisé « réalisateur de l’album », a une impressionnante carrière studio en tant que producteur entre autres des Libertines, de Tricky et de Duffy.
Le titre Up, chanté en duo, a tout d’un tube. C’est l’une des deux chansons produites par Mark Taylor, à qui l’on devait déjà Broken Strings. Cette fois, le choix de la partenaire de Morrison semble incongru, car il s’agit de la nouvelle reine de la musique urbaine Jessie J. C’est Colin Barlow, le directeur artistique de Morrison, qui a suggéré cette collaboration. Les rapports tendus entre James et son père, décédé l’an passé d’une insuffisance cardiaque après un long et pénible combat contre l’alcoolisme, lui ont inspiré Le texte de Up, ainsi que de plusieurs autres chansons de « The Awakening ». Un autre titre, The Person I Should Have Been, est né d’un poème écrit par Morrison après une conversation avec son père mourant.
La chanson la plus brute de toutes est sans aucun doute In My Dreams. Pour le titre qui donne son nom à l’album, Morrison s’est inspiré de sa propre expérience de la paternité. Sa fille Elsie a maintenant trois ans. Sur l’incroyable I Won’t Let You Go, sur lequel la voix de Morrison s’envole littéralement, sa muse n’est autre que sa compagne de longue date Gill, sur qui il avait déjà écrit les chansons You Give Me Something et, durant des moments difficiles, The Pieces Don’t Fit Anymore.
« The Awakening » déborde d’émotion brute, mais ces chansons ne sont pas déprimantes ! Cette manière de voir les choses, Morrison a fait de son mieux pour l’adopter durant son enfance, particulièrement difficile. En bref, ce nouvel album possède toutes les qualités pour faire de lui une superstar.