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Orelsan Le Chant des Sirènes
Le nouvel album d’Orelsan le Chant des Sirènes
« Le Chant des Sirènes » est un disque sur la tentation, et sur quelques autres vices et vertus des habitants de cette planète.
Orelsan, comme Audiard quand il piquait à ses amis ses meilleures répliques, sait écouter et regarder. Ici, on a compris que c’était du cas par cas, tout le temps, que tout le reste n’était qu’illusion, paresse crasse, raccourci trop facile.
« Le Chant des Sirènes » est un album à la cohérence sûre, qu’il faut écouter comme on lit un roman, du début à la fin, sans diagonale. Il développe le concept de rétro futurisme et reconnaît que le rap a fait un cercle. Qu’après 25 ans, on est en train de revenir aux bases. Il parle de musique, beaucoup, de dubstep, de drum&bass, de Jay-Z, Biggie, 2-Pac, les grands frères, les croisements de genres. De sa passion. Intacte. Orelsan n’a jamais été aussi précis, emporté, habité. Skread s’est tout permis, navigue entre rythmiques qui enlacent et beats conquérants, nappes de brume et pieds qui tapent fort. Une musique aux sons schrapnels ou qui rebondissent, aux formes mouvantes et aux mille directions, couleurs. Éclectisme à la personnalité inaltérable. Ces deux-là se sont trouvés. Certitude.
Les sirènes, les cyclopes, Zeus, toutes les Circé du monde pourront bien hurler à la mort. Orelsan est de retour. L’odyssée se poursuit.