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Scène française

Arthur H Soleil Dedans

Soleil Dedans : le nouvel album d’Arthur H

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Arthur H au milieu du désert

Pour parler de « Soleil Dedans », le nouvel album d’Arthur H, il faudra s’habituer à ne plus employer quelques-uns des adjectifs qu’on lui a attribués.

Plus de « voix caverneuse », plus de « graves profonds », car dans son nouvel album Arthur H chante haut, très haut. Dans « Soleil dedans », sa voix se prend souvent d’ivresses aiguës, s’installe quelque part où le ciel s’invite dans la chair des mots. « La femme qui est en moi a parfois envie de chanter et je l’assume », résume-t-il !

Les chansons de « Soleil Dedans » se sont écrites face à l’immensité. Quelques-unes l’ont été pendant cinq jours passés dans un petit chalet des années 50 sur une plage des îles de la Madeleine, le petit archipel perdu dans le golfe du Saint-Laurent entre le Québec et les États-Unis. Puis Arthur est parti à Big Sur, au sud de San Francisco, où un sculpteur et photographe hippie lui a loué la petite cabane où, au milieu d’une végétation à la Douanier Rousseau, Bob Dylan venait rendre visite à Joan Baez dans les années 60. Il suffisait de traverser la route et de prendre un petit passage interdit pour arriver sur la plage, au milieu des phoques et d’oiseaux incroyables. Il a terminé là l’écriture, tout en gardant la place d’une chanson du dernier moment. Ce sera Navigateur solitaire, écrit à Paris juste avant de reprendre l’avion pour Montréal.

Là, il retrouve les connexions nouées jadis par Lhasa, l’amie disparue : Patrick Watson, qui viendra chanter en duo sur Le Tonnerre du cœur et qui lui « prête » son bassiste Mishka Stein et son batteur Robbie Kuster, tandis que François Lafontaine (membre du groupe Karkwa) partage les claviers et la réalisation avec Arthur. L’artiste sonore Léonore Mercier capte des ambiances, des bruits, des voix qui viendront çà et là élargir et préciser le paysage. Arthur a décidé d’aller vite. « Je voulais laisser le son tranquille, ne pas l’attaquer de toute part, le laisser résonner, le respecter, le regarder vivre comme on regarde un enfant ou un animal. » L’album est enregistré avec beaucoup de spontanéité mais avec un dispositif singulier : toute l’équipe s’installe pendant cinq jours au Centre PHI où des caméras captent en permanence ce qui se déroule dans le studio pour qu’y assistent tous les visiteurs de cette institution de l’art contemporain à Montréal. Une expérience d’enfermement et de dévoilement tout à la fois, qui met encore en jeu le partage des émotions et des sensations. « Je veux créer des espaces possiblement régénérants, insiste Arthur. Que les chansons respirent.« 

Et il veut aussi rendre dignité à ceux que nous enfermons trop souvent dans les clichés de la compassion, avec La ballade des clandestins ou La caissière du super, regards inattendus sur des « damnés de la Terre ». Il reconnait volontiers sa dette à ses amis Dany Laferrière et James Noël « qui se battent pour dire qu’Haïti n’est pas uniquement un pays de pauvres gens qui n’ont pas de chance. » Car ouvrir l’espace, c’est aussi élargir le regard.

Quant à lui, Arthur n’a pas fini de lancer des ponts avec d’autres univers, d’autres sphères, d’autres lieux. Après les deux albums de poésie enregistrés avec Nicolas Repac, L’Or noir et L’Or d’Éros, il a été aussi un super-héros déjanté dans la série H-Man sur Arte. Et, dès novembre, il repart sur les routes avec les chansons de « Soleil dedans ». Ce sera du soleil partout.

LES ALBUMS D’ARTHUR H SONT DISPONIBLES ICI

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