Interview Florent Pagny : «Slimane était plus préparé que les autres»

Florent Pagny, mentor de Slimane le grand gagnant de la saison 5, reprend la place de coach pour la sixième fois consécutive. Il raconte comment il a vu grandir la « génération The Voice ».

Vous n’avez jamais manqué une seule saison de «The Voice la plus belle voix». Peut-on dire que vous êtes très attaché à ce programme ?
Quand je vois les résultats de l’émission depuis cinq ans et la qualité des talents, je n’ai aucune raison de ne pas revenir. C’est un concept très fort qui a de beaux jours devant lui, même si on change les talents et les coachs. Tant qu’il y aura des belles performances avec du caractère et des coachs sincères, la curiosité pour l’émission sera toujours présente.

Que pensez-vous de l’arrivée de Matt Pokora dans l’équipe des coachs ?
Pour être un bon coach il faut avoir une bonne oreille, savoir parfaitement pourquoi tu te retournes sur un talent et s’exprimer correctement. Matt remplit toutes les cases ! C’est un artiste qui est très apprécié du public, avec une bonne cote de popularité. Ces éléments vont faire sa réussite dans le programme.

Êtes-vous conscient de participer à une aventure qui est un vrai tremplin pour les artistes d’aujourd’hui ?
The Voice est un vivier d’artistes. Entre les auditions à l’aveugle et les primes, on entend des voix, des capacités, des univers mais avant tout : des chanteurs avec des chances de réussir dans la musique. Claudio Capéo a perdu sa battle, et pourtant, il sort des hits aujourd’hui. C’est très intéressant pour le concept et ça prouve qu’en réalité, il n’y a pas de règles. Dans The Voice, rien n’est écrit.

Slimane est en train de vivre une carrière couronnée de succès. Aviez-vous perçu son potentiel dès les auditions à l’aveugle ?
On voit du potentiel dans tous les talents qui se présentent. Pour Slimane, je m’en suis rendu compte au fur et à mesure de son parcours mais jamais je n’aurais pu prédire un si grand succès. Si aujourd’hui il fait ce chemin-là, c’est qu’il était plus préparé que les autres et avait compris l’enjeu du concours. Slimane est venu avec un background, un parcours qui lui a beaucoup servi pendant et après son aventure. Après avoir gagné The Voice, il faut être prêt très vite car si tu te réveilles quand la nouvelle saison arrive, c’est déjà trop tard.

Que pensez-vous de la promotion des talents 2017 ?
On est face à la vraie génération The Voice. Beaucoup de talents ont 17 ou 18 ans. Pour eux, se présenter devant les coachs, c’est comme un rêve de gamin. Quand l’émission a commencé, ils avaient l’âge de découvrir qu’ils avaient une voix. Ils ont eu le temps de s’entraîner pour leurs prestations. Pour cette génération, c’est une chance immense d’avoir une émission capable de leur donner une si grande notoriété. Avant, c’était plus compliqué de rencontrer le succès ; maintenant, la lumière vient plus vite mais il faut faire attention à ne pas se brûler les ailes.

Vous êtes-vous fixé de nouveaux objectifs pour cette saison 6 ?
J’ai décidé de constituer une équipe très différente des autres années. J’ai cherché des voix sur lesquelles je ne me retournais jamais auparavant. Je m’amuse à rester le même, mais aux côtés d’univers musicaux différents. C’est un vrai challenge mais si les talents sont très motivés, on peut obtenir un résultat exceptionnel. Sinon, je conserve mon mode d’expression et ma mission d’accompagner et de transmettre des conseils. De mon côté, je souhaite profiter de ces moments rares et des prestations d’un niveau incroyable.