Artiste
Paul Weller
Paul Weller est né le 25 mai 1958 en Grande-Bretagne. A 17 ans, Weller, amoureux de rhythm'n'blues et de l'esthétique mods des années 1960, monte un trio, Jam. Par son énergie et sa fougue, le groupe se retrouve associé au punk. Malgré l'apparence des musiciens tirés à quatre épingles, Jam devient même l'un des fers de lance du mouvement. Pourtant, Weller ne cesse d'affirmer son admiration pour ses glorieux aînés, Pete Townshend (Who), Ray Davies (Kinks) et Steve Marriott (Small Faces, Humble Pie). Lentement, de banal chanteur il se métamorphose en soulman crédible, et de compositeur frustre en maître artisan de pop-songs à texte. Ces progrès fulgurants provoquent la séparation de Jam en 1982, Weller se sentant trop limité musicalement par ses deux compagnons. Il s'engage alors dans l'aventure Style Concil pendant huit ans. Avec le pianiste Mick Talbot, Weller cherche, prend des risques, concoctant une forme de white swing engagé. Mais le militantisme socialisant des textes n'empêche pas toujours les disques du Style Concil de flirter dangereusement avec l'insipidité de la musique d'ambiance. Dans le coeur des fans, les errements du Style Concil ne parviennent pas à faire oublier la concision et la pertinence du rock de Jam.
Après deux ans de silence et de doute, Weller ressurgit en 1992, aussi svelte et élégant que jamais, à la tête d'un rutilantcombo de rythm'n'blues. S'inspirant désormais des meilleurs groupes progressifs anglais de la fin des années 1960, Traffic en tête puisque le voix du chanteur ressemble de plus en plus à celle de Steve Winwood. Weller, enfin débarrassé de son affectationet de ses affecteries, entame une passionnante troisième étape dans sa riche carrière. Alors que tant d'artistes tentent en avin d'approcher leurs triomphes artistiques passés, Weller peut se vanter d'avoir réaliser avec « Wild Wood » un album qui n'a rien à envier aux meilleurs enregistrements de Jam. En mai 1997, alors qu'il fête ses vingt ans de carrière, Paul Weller épaulé par Steve White (batteur) et Marco Nelson (basse) sort « Heavy Soul », ou il renoue avec l'audace de ses débuts.