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Julian Perretta

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A 21 ans, le parcours de Julian Perretta est déjà si riche et spectaculaire que l'on est tenu, en vitrine des présentations de son premier album, d'exhiber les trophées les plus voyants. A peine sorti de l'adolescence, ce londonien est ainsi embarqué par le plus grand producteur pop de l'époque, Mark Ronson (Amy Winehouse, Lily Allen…) pour chanter chaque soir sur scène pendant trente dates européennes un titre originellement interprété par Daniel Merriweather. La chanson s'appelle Stop me, mais dès lors plus rien ne va l'arrêter. Dans la foulée, c'est le célèbre bloggeur américain Perez Hilton, dont la prose vipérine arbitre les vanités hollywoodiennes, qui s'entiche des chansons que Julian a posté sur son Myspace, leur offrant ainsi une caisse de résonance planétaire dont les effets ne tardent pas à se faire sentir. Tous les compteurs s'affolent et des millions de curieux se précipitent en ligne et sur les divers réseaux pour écouter ce prodige dont on ne sait pourtant presque rien. Jusqu'à la déesse Beyoncé en personne, qui invite Julian Perretta sur les premières parties de sa tournée aux Etats-Unis et en Angleterre. Ce grand tour de manège sur les plus hauts cimes du stardom international aurait pu tourner la tête de Julian Perretta et abîmer sa jeunesse en l'exposant trop violemment et trop tôt aux morsures du vedettariat. C'est mal connaître ce garçon, assez lucide et déterminé pour ne pas se laisser aveugler par d'aussi trompeuses étoiles : « J'ai joué devant des centaines de milliers de personnes mais aucune n'était là pour me voir moi. Maintenant je veux tourner dans des petites salles et me constituer un public. Je sais que le plus dur est devant moi. » Certes, mais l'accueil réservé depuis deux ans déjà sur internet à Wonder why, son morceau fétiche et celui qui tourne déjà sur toutes les ondes en prélude à l'album, ouvre à coup sûr sous ses pas des lendemains radieux. A l'image de ce titre, qui rappelle au souvenir des grandes heures de la pop et de la soul des seventies, et notamment à celui de Shuggie Otis, Stitch me up témoigne d'une maturité musicale et d'un éventail d'inspiration assez unique chez un aussi jeune songwriter. Il faut préciser que Julian fut à bonne école avec son père, un fou de musique qui écoutait Led Zeppelin au petit-déjeuner, Eric Clapton en conduisant ses enfants à l'école et Hendrix sur le chemin du retour. Imprégné dès sa plus tendre enfance par ces vibrations ô combien inoubliables, Julian tente dès l'âge de sept ans de percer le secret de certaines chansons. Toujours avec son père, il décortique les classiques des Beatles à la guitare, commence par Blackbird, poursuit avec Back in USSR. A 15 ans, il s'émancipe de la discothèque familiale pour découvrir les artistes de sa génération, chante dans un groupe au lycée des reprises des Strokes et des Killers. Un an plus tard il quitte l'école, assez sûr de ses convictions et des chansons qu'il a commencé à écrire pour tenter la grande aventure dont ce premier album constitue aujourd'hui l'aboutissement.

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