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The Craftmen Club

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The Craftmen Club est un groupe de rock originaire de Guingamp en Bretagne formé de Steeve Lannuzel (chant / guitare), Yann Ollivier (batterie / chœurs) et Marc Corlett (basse / chœurs).

Leur son est indubitablement un énorme son garage boosté par l'utilisation d'un sampler bourré de riffs de guitares entêtants et furieusement sixties. C'est la marque de fabrique du trio. The Craftmen Club est un « heavy garage blues rock band with some psychotic electronic sounds » comme ils aiment à se définir.

La base blues de leurs morceaux est savamment décortiquée, malaxée, secouée dans tous les sens mais toujours respectée. Groupe de scène par excellence, les trois bretons dégagent une énergie colossale. Du petit café-concert aux gros plateaux, pas un mètre carré de l'espace scénique n'est oublié.

La folie et le charisme de Steeve emportent chaque fois l'adhésion du public. Leur set-list est très clairement d'inspiration US et respire les influences du Gun Club, Violent Femmes ou Jon Spencer Blues Explosion. Le groupe fait d'emblée parler de lui. The Craftmen Club sort un premier maxi en 2001 dans un style autoproclamé « Prototype Rock'n'roll », avant d'enchaîner sur une sélection au festival des Vieilles Charrues puis un passage sur la scène du Village aux Transmusicales.

Dans l'intervalle, huit titres sont mis en boîte à la Gaudais par Fred et Mick de Bikini Machine et regroupés dans un Ep sobrement intitulé « Jesus Is A Hit-And-Run Driver Man ». Ce disque permet au groupe de figurer sur différentes compilations dont « Eclectic Sound » et « Blast Of Rock'n'roll For A Good Cause ». En 2004, leur rencontre avec Jon Spencer est essentielle car ce dernier les met en contact avec Matt Verta-Ray, ingénieur du son et musicien au sein de plusieurs groupes new-yorkais dont Heavy Trash.

La même année, ils poussent les portes du studio Balloon Farm à Rennes pour enregistrer leur premier véritable album sous la houlette de l'américain, en prise directe pour ne rien trahir de l'esprit qui habite les concerts. « I Gave You Orders Never To Play That Record Again », aujourd'hui épuisé, sort en mars 2005, distribué uniquement en Bretagne. L'album reçoit un accueil critique élogieux. La presse en parle comme d'« une virée mélodique dans des parages rock avec beaucoup de guitares et de hargne ! ».

Sélectionnés pour les découvertes du Printemps de Bourges 2005, les Bretons surprennent les professionnels de la profession par leur énergie rock sans concession au cours d'un set furieux au Palais d'Auron à Bourges. S'en suivra, une tournée d'une cinquantaine de dates à travers toute la France. En juin 2006, le groupe décide d'arrêter les concerts pour se consacrer à son nouvel album.

The Craftmen Club a la volonté d'évoluer, aussi bien dans le son que dans les textes. Les influences s'élargissent. On pense à Nick Cave, dEUS ou 16 Horsepower, à un rock country hybride mais toujours aussi décapant. L'idée de départ était de concevoir un album centré sur l'histoire d'un personnage nommé Gary Blood dont la santé mentale est particulièrement mise à mal après l'assassinat de sa famille.

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