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Hooverphonic : The president of LSD golf club

Retour aux sources pour Hooverphonic ?

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Après avoir dignement fêté leurs dix ans de carrière avec un best-of, Singles 96-06, Hooverphonic est revenu dans les bacs en cette fin d’année 2007 avec The President Of LSD Golf Club. A l’heure où le trip-hop est partout, Alex Callier, Raymond Geerts et la sensuelle Geike Arnaert semblent avoir abandonné samplers et claviers pour revenir à un son plus authentique.

Le commun des mortels se souvient d’Hooverphonic principalement pour son tube Mad About You, sorti en 2000, pour la B.O du film Beauté Volée de Bernardo Bertolucci ou encore pour sa prestation très remarquée le 10 juin 2000 en ouverture de l’Euro Foot, conjointement organisé par la Belgique et les Pays-Bas. Mais les plus avertis savent surtout que le trio belge a la particularité de sortir des albums concepts toujours très surprenants. On peut citer Jackie Cane, en 2002, qui tourne autour d’un personnage fictif des années 50 ou encore (No) More Sweet Music, en 2005, double album avec deux fois les mêmes titres mais dans des versions différentes.

Avec The President Of LSD Golf Club, même en étant averti, difficile de ne pas se laisser surprendre. Habituellement dans le sillon musical du Felt Mountain de Goldfrapp ou de Portishead, Hooverphonic s’est visiblement laissé tenter par un autre chemin. Après tout, Goldfrapp et Portishead non plus, n’ont pas suivi de route rectiligne, bien au contraire. L’itinéraire emprunté par les belges, pour les conduire à ce nouvel album, ressemble donc fort à ces petits chemins creux, un peu caillouteux, légèrement déformés, parfois sinueux mais tellement bucoliques et plus charmants que ces grandes langues de bitume, bordées de lampadaires, d’antennes pour téléphones portables, de pylônes pour lignes à haute tension et d’enseignes clignotantes. Ça sent la poussière, dans ce nouvel album d’Hooverphonic, l’ampli à lampe, la guitare sixities, le piano désaccordé et la basse sèche, de celle que l’on retrouve dans la période pop anglaise de Serge Gainsbourg. Fini le côté classieux et cosy des albums précédents, les belges nous emmènent maintenant loin des salons lounge pour nous déposer dans un vieux motel déchu, avec le plancher qui craque, les ressorts des canapés dans les lombaires et la clim’ en panne.

Simple évasion passagère ou vrai virage dans la carrière d’Hooverphonic, seul le successeur de ce President Of LSD Golf Club nous le dira. Une certitude, d’ores et déjà, ces 3 belges savent encore surprendre et trouver de somptueuses mélodies, même après dix ans d’originalité. L’ambiance Virgin Suicides de ce nouvel album ressemble fort à un retour aux sources. Mais où sont vraiment les sources d’Hooverphonic ?

Label : Pias

Date de sortie : 08/10/2008

Crédit photo : Anton Martin & Amke Rijkenbarg

www.hooverphonic.com

www.myspace.com/hooverphonic

www.pias.com

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