électro
Ladyhawke
L'électro pop néo-zélandaise sort du bois
Encore inconnue en France, Ladyhawke s’est déjà taillée une belle réputation en Nouvelle Zélande, en Australie, aux Etats-Unis et en Angleterre où elle faisait notamment partie de l’affiche du dernier festival de Glastonbury. Passionnée par les chats et les jeux vidéos, un brin déjantée, ancien membre du groupe rock Two Lane Blacktop et de PNAU, Ladyhawke vient de sortir son premier album solo. De l’électro-pop sucrée sous forme de bonbon double effet, un cœur de bonnes mélodies derrière un enrobage d’années 80.
Ladyhawke, ça ne doit donc pas vous dire grand chose. Pourtant, vous connaissez. Mais si, voyons ! C’est ce film de Richard Donner avec Matthew Broderick et Michelle Pfeiffer sorti en 1985. Cette sombre histoire d’amour entre Etienne de Navarre et Isabeau d’Anjou. Deux amants condamnés par le cruel évêque d’Avila à ne pouvoir apparaître ensemble sous forme humaine, et à se transformer alternativement en loup et en faucon. Vous n’osez l’avouer mais vous aviez aimé ce côté lyrique, un peu kitsch aujourd’hui, mais tellement romantique à l’époque. Vous aviez succombé aux charmes de cette histoire de quête semée d’embûches mais qui se termine bien à la fin. Aujourd’hui, Ladyhawke c’est donc aussi le nom de cette jeune néo-zélandaise et de son premier album. Un album éponyme qui rejoint finalement, sur bien des points, le film du même nom.
Elle a 26 ans, elle s’appelle Philippa « Pip » Brown, elle est née en Nouvelle Zélande, d’un père jazz-man et d’une mère chanteuse. C’est donc presque par héritage génétique que Ladyhawke se met à la musique dès son plus jeune âge. Mais un esprit anti-conformiste déjà latent lui fait opter pour la batterie à 11 ans. Une fille derrière les fûts à un âge où l’on coiffe la crinière de « Mon Petit Poney« , ce n’est pas banal. Mais Ladyhawke n’est pas banale. La preuve, elle est atteinte du syndrome d’Asperger, sorte d’autisme léger qu’on pourrait résumer en extrême timidité. Une pathologie qu’elle a décidé de combattre par la musique. Merci docteur.
Et il est vrai que ce premier album de Ladyhawke pourrait presque être prescrit sur ordonnance, tant le côté « madeleine de Proust » de ses douze pilules électro-pop ont un effet positif sur le moral. Essayez, par exemple, Paris Is Burning, et vous voilà revenu au temps de Chaka Kahn. Goûtez à Back of the Van et vous aurez l’impression d’entendre Kim Wilde. Dusk Till Dawn vous fera plonger, dès la première gorgée, dans l’euro-dance italienne de Valérie Dore. Et la suite du traitement vous fera osciller entre Status Quo et Blondie, les Bananarama et David Bowie. Dans la lignée de ces groupes revival électro pop, comme CSS, MGMT ou les Midnight Juggernauts, Ladyhawke flirte avec le kitsch sans sombrer dans la parodie, évite l’excès de douceur et la répétition grâce à des mélodies efficaces et des arrangements très rock et actuels. Au final un album simple mais pas banal qui s’écoute avec une aisance qui force le respect. Revers de la médaille, un album qui s’écoute facilement s’oublie bien souvent avec la même facilité… un peu comme le film du même nom.
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LADYHAWKE EN CONCERT (AVEC LES BLACK KIDS EN 1ERE PARTIE) :
9 octobre 2008 – Point FMR – Paris
28 octobre 2008 – Junction – Cambridge
30 octobre 2008 – Astoria – London
31 octobre 2008 – Trent University – Nottingham
1 novembre 2008 – Nation – Liverpool
2 novembre 2008 – Pyramid Centre – Portsmouth
4 novembre 2008 – Lido – Berlin
5 novembre 2008 – Pumpehuset – Copenhague
7 novembre 2008 – Knust – Hambourg
8 novembre 2008 – 59 :1 – Munich
9 novembre 2008 – Werkstatt – Cologne
11 novembre 2008 – AB Club – Bruxelles
12 novembre 2008 – Melkweg – Amsterdam
5 décembre 2008 – Razzmatazz – Barcelone