électro
Les Monstroplantes contre Dr Larsen
Découvrez l'album des Monstroplantes, Les Monstroplantes conre Dr Larsen
Le 25 février 2011 sortira l’album tant attendu « les Monstroplantes contre Dr Larsen » ! A cheval entre la SF et le jazz, le manga et l’électro. Hommes du 3ème millénaire, les Monstro nous proposent une musique mutante où se mélange beats électro, sons organiques, cuivres et machines !
« Les Monstroplantes contre Dr Larsen », non, ceci n’est pas un film ! Mais bel et bien un objet identifié et sonore de 11 titres et 2 remix en bonus. Au menu, des cuivres funky, des scratches et autres bruitages triturés, des boucles électro inquiétantes, un percussionniste au taquet, un groove imparable et la voix féroce de Julien aka Soopajud qui scande, harangue et chante pour mettre le feu. Large palette sonore pour ces musiciens accomplis qui balancent entre drum’n’brass et électro-soul, le tout savamment épicé d’une pointe ragga, d’une once jazz et d’une grosse pincée rhythm’n’blues. Imaginez Wilson Picket chantant sur du Roni Size ou Ben L’Oncle Soul grasseyant sur Le Peuple de l’Herbe ! Mais les Monstro revendiquent d’autres influences, toutes plus alléchantes les unes que les autres : Youngblood Brass Band, Balkan Beat Box, mais encore Lalo Chiffrin, Otis Redding, George Clinton ou Herbalizer, bref que du bon.
Enregistrement au Supadope Factory (le studio du Peuple de L’Herbe) à Lyon, 15 jours intenses pour mettre en boite 12 titres, dont 1 remix et un inédit live avec beaucoup de cuivres et d’invités. Avec Nico Matagrin au mastering et la patte de Franck Rivoire aka Choko au son. Au final, un album qui se tient et raconte une histoire, alternant morceaux bien carton et parties plus épurées. Couleur dominante ? Rouge et vert. A moins que rose avec des épines ne soit encore plus parlant. Entendez c’est gai, c’est entraînant mais c’est caustique et ça pique ! Il y a des titres vraiment rentre-dedans (You Gotta, Take back, Jailbaits), d’autres plus fun qui roulent des hanches (Loveliness is a vampire) et mettent gentiment la pression (Lincolm Island). Parfois l’ambiance se fait pesante, blips insistants et percus de plus en plus plombées (Lets do the robot), il y est question de TV qui lobotomise le cerveau. Sujet tout aussi inquiétant sur Entomophagy qui évoque la destruction de la planète, pollution et fin de l’humanité en filigrane dans un monde pré-apocalyptique. Du rififi chez les humains ? Hum on nage en pleine parano SF, l’un de leurs dadas incontrôlés : un peu too much, non ? Groupe engagé, alors, les Monstroplantes ? Peut être. Plutôt conscients d’un monde qui ne tourne plus rond et qui va à sa perte. Mais tout ceci tient plutôt du compte-rendu neutre sur un état de fait inéluctable. Et de l’obligation de s’adapter tout le temps pour trouver sa place et résister. Alors oui, prêts à se battre bec et ongles contre les OGM, les produits chimiques, le gaspillage et plus encore.
Les Monstroplantes brûlent les planches. Un peu normal quand on a démarré comme simple fanfare ! Assurément ils mettent le feu partout où ils passent avec un show plus que bien huilé qui privilégie l’énergie et la puissance sonore. Avec ces cinq cuivres qui patatent, ces blips bien enlevés, ces scratches juste au bon moment et cette voix ample qui monte du ventre comme un puissant raz de marée prêt à déferler. Ça monte, ça descend, ça gronde, ça pulse, ça ondule, c’est chaud, c’est froid, ça brûle et ça vous met sens dessus dessous. Entrez donc dans le monde en 3D des Monstroplantes ! Let’s do the robot !