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Liquid architecture Revolution Is Over
Revolution is over
Premier jet d’un duo électro-rock français, entre hype, cliché, symboles arty et efficacité. Si « Revolution Is Over » possède des atouts indéniables, il reste loin d’être renversant.
Le nom est plus que séduisant. Issu d’un courant avant-gardiste pop-art des années 60-70, le terme « Liquid Architecture » sied particulièrement bien à la musique en général. Dans ce qu’elle a d’éphémère et d’instantané.
C’est en tout cas un joli patronyme pour ce duo français flambant neuf d’électro rock. Piloté par Audrey Mascina et Jérôme Sans (ex co-directeur du Palais de Tokyo), Liquid Architecture navigue clairement sur une vague mêlant à la fois musique et attachement profond à l’art contemporain dans son ensemble.
On se concentrera essentiellement sur la musique. Laquelle marie revival électro des années 80 (Depeche Mode, Kraftwerk), seventies (Doors) et démesure punk-rock. Les treize titres du disque offrent ainsi un panel assez intéressant, peut-être un peu trop répétitif mais parfois très efficace, à l’image du titre éponyme. Niveau son, là où les synthés sonnent fort à propos, les guitares souffrent d’un traitement souvent criard. A l’exception de « Alienated Strangers Come Along », de loin le meilleur morceau du disque, avec l’appui du groupe LTNO.
Si l’ensemble fonctionne malgré tout plutôt bien, il n’en demeure pas moins sacrément chargé. Très cliché, et croulant sous le poids des références, « Revolution Is Over » ne laisse pas vraiment d’espace à une grande originalité. Certes, à côté d’un Vive La Fête complètement miné par les clichés et probablement sans grande réflexion artistique en arrière-plan, Liquid Architecture relève largement le niveau. Mais des formations électro-rock comme Peaches ou encore Client, bien plus inspirées et moins emprisonnées dans des schémas, sont un bon cran au-dessus.
Liquid Architecture, « Revolution Is Over », Naïve, sortie le 28 février 2006