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Affluence record pour le Festival Électron Genève
L’Electron s’offre une édition hors du commun
Coup de sifflet final pour la onzième édition du festival Electron qui aura marqué les esprits grâce à une programmation intransigeante, des shows grandeur XXL, des performances hors du commun et des artistes hautement inspirés. Plus de 19’000 festivaliers ne s’y sont pas trompés et ont afflué en masse sur le site complètement revisité pour l’occasion.
A l’heure d’établir le bilan, on se retrouve toujours au même constat: tout n’est souvent qu’histoire d’affluence et d’augmentation du public par rapport aux éditions précédentes. Si le festival a enregistré une affluence record avec plus de 19’000 spectateurs et trois soirées complètes sur quatre, c’est ailleurs que s’est mesuré le véritable succès de cette onzième édition: dans cette capacité à surprendre le public d’an- née en année, à proposer des performances inédites et à la pointe des nouvelles tendances, à fédérer les publics de tous âges autour d’une culture électronique sachant bouleverser les a priori… Retour sur un cru essentiel.
L’Électron Festival Genève : 4 jours de folies durant les vacances de pâques
Le cœur du festival, qui reliait l’Usine au Palladium, a battu au rythme cadencé des beats électroniques durant les quatre jours du week-end pascal. Les festivaliers ont ainsi afflué en grand nombre pour faire honneur aux têtes d’affiche du Palladium, qui ont su placer la barre très haut. En prémice de cette édition placée sous le signe du mélange des genres et des disciplines: le spectacle d’ouverture de Francesco Tristano et Geneva Camerata. Cette performance s’est faite l’écho de ce la philosophie particullière qui anime le festival depuis ses débuts et qui réside dans un savant mélange des univers musicaux et artistiques. La salle majeure du festival a ensuite accueilli des projets aussi diversifiés que passionnants. La jounée d’ouverture a vu Jackson And His Computer Band offrir une performance audio-visuelle impressionnante alliant un set-up grandiose et une présence scénique digne des musiciens les plus émérites. Lors de cette même soirée on retiendra la prestation parfaitement synchronisée de James Holden et de ses musiciens, ainsi que celle de la nouvelle coqueluche du label Warp: Mount Kimbie.
Le samedi a connu une affluence record grace à la prestation magistrale du super groupe hip hop Deltron 3030, accomapgné d’un orchestre composé de près de quinze musiciens. Cette aventure s’est propulsée vers un pic artistique des très inspirés Tha Trickaz et vers un final en apothéose orchestré par Vitalic en véritable tueur du dancefloor. On peut l’avouer: ce fut l’émeute au Palladium.
A l’Usine, le festival a joué la carte des styles biagrrés, réunissant à la fois un public averti et passionné, ainsi qu’une audience en quête de découvertes. Une direction imposée à chaque salle a permis de générer une cohérence du line-up et de belles prises de risque. Jeudi, la génération française alliant électro-punk et dubstep façon Sexy Sushi et Janski Beeeats a ravi les plus jeunes, alors que DAT Politics attirait un public plus mature. A l’étage, Max Cooper s’est imposé en révélation techno de du festival, inaugurant la tournée de son nouvel album. Il a été suivi par une moitié d’Âme à l’efficacité redoutable.
Vendredi, Maelstrom a surpris son public avec un set extraordinaire, invitant un public jeune à apprécier la musique des vétérans de Front 242, dont l’énergie primale est restée intouchée, malgré le passif de la formation. Au Zoo, Noisia a emmené les clubbers dans des sphères drum’n’bass extrèmes, lors une prestation qui aura marqué les mémoires des festivaliers.
Une soirée de clôture en apothéose
Samedi, pour la soirée de clôture de l’Usine, le Rez accueillait Giraffage, une découverte tout en subtilités r’n’b parfois intriguantes, qui ont inondé les spectateurs jusqu’à satiété. En guise de clôture, le coup d’éclat de Kode9, qui a jonglé avec les styles avec maîtrise hors norme. Tandis qu’au Zoo, Applescal confirmait son statut de petit prodige, précédant un Lucy totalement inspiré et un b2b magique et intense entre Stacey Pullen et Mirko Loko. Le festivalier aguerri a ainsi pu voir naître le point du jour, annoncant une célébatrion finale des plus mémorables au Palladium. En effet, après la prestation impeccable de Blomqvist et le live magistral de Siriusmo, Ellen Allien a mis un point d’honneur à cette édition incontournable.
Parmi les points forts du festival, les projets de danse ont particulièrement conquis le public. La chance a ainsi été donnée à Elsa Couvreur, une jeune chorégraphe, pour laquelle le festival a fait office de tremplin. Cindy Van Acker a fait salle comble deux jours de suite au Commun et Marie Caroline Hominal a donné une performance hybride et surprenante, mêlant chant, danse et musique électronique. On retiendra également l’habillage visuel de la rue de la Coulouvrenière, complètement transformée par les projections sur les murs des bâtiments; un vendredi soir parmi les meilleurs de mémoire d’Electron; et un final en apothéose le dimanche soir dans la sallle du Palladium sous la houlette d’Ellen Allien.