Jusqu’ici peu reconnu hors des Etats-Unis et repéré par Danger Mouse, Autolux devrait dépasser les frontières et mettre tout le monde d’accord avec la sortie de son troisième album « Pussy’s Dead », disponible sur iTunes et Amazon.
Pratiquement tous les morceaux de l’album s’appuient sur l’utilisation de collages sonores entremêlés, agencés autour d’arrangements déstabilisants mais souvent superbes, qui sont autant de points de départ improbables vers la destination du sens. Et pourtant, chez l’auditeur, l’émotion est résolument au rendez-vous. La qualité organique de ces chansons cache bien un côté électronique, mais il provient de la déconstruction numérique apportée à des instruments traditionnels plutôt que d’une programmation précise de sons synthétiques. C’est un net changement par rapport aux deux albums précédents, « Future Perfect », l’orageux opus de 2004 dont l’inspiration post-punk a permis au groupe de jouer en première partie de Nine Inch Nails, des White Stripes et de Queens Of The Stone Age , et Transit Transit, l’oeuvre étrange et éthérée de 2010 à base de synthétiseur et de sampling. Pourtant, bien que « Pussy’s Dead » soit une oeuvre complexe, la plupart de ses morceaux étaient initialement construits de façon très simple, avec du chant sur accompagnement à la guitare.
La musique d’Autolux a toujours proposé un équilibre audacieux entre plaisir sonore et gravité émotionnelle. Mais Pussy’s Dead se révèle particulièrement profond : sa construction intelligente et son approche expérimentale en font un album qui n’est pas lié exclusivement à une ère, un genre ou une approche spécifiques.
« Pussy’s Dead », le nouvel album d’Autolux est disponible sur iTunes et Amazon !
