Scène française

Sanseverino

Interview Sanseverino

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Sanseverino est de retour avec son nouvel album baptisé « Les Faux Talbins », dans les bacs depuis le 2 novembre dernier. A cette occasion, Zikeo.net est parti à la rencontre du chanteur.

Quel a été le déclic pour ce Sanseverino New Look ? La chanson Les faux talbins en particulier ?
Oui c’est cette chanson qui est le déclic de l’album. C’est une chanson qui a été écrite pour la tournée avec les accordéons. C’était le dernier jour, il manquait une chanson. J’ai regardé « La cave se rebiffe » avec Maurice Biraud, et après je ne me suis pas couché et j’ai écrit cette chanson. C’est assez rare, d’habitude je mets une semaine ou quinze jours pour écrire une chanson. Là, je l’ai faite dans la nuit. Je me suis couché tard. Ensuite, j’ai voulu que l’album soit dans cette veine là, des chansons parsemées de mots d’argot et d’un langage populaire des années 50, qui a tendance à se perdre mais que j’aime bien.

Est-ce une référence aux vieux polars français? Gabin, Audiard ? Est-ce ta culture de base les polars ?
Je viens de répondre à la question.

Il y a même une adaptation de A boy named Sue de Johny Cash?
Oui. Django et Johnny Cash. Personne ne le savait, parce qu’avant je faisais du swing et tout le monde pensant que mon truc c’était Django mais c’était Django et Johnny Cash.

Est-ce toi qui en a fait l’adaptation française ? Es-tu fidèle à l’original ?
Oui c’est moi. J’ai passé des heures et des heures à travailler sur cette adaptation. J’ai appelé tous mes copains qui parlaient bien anglais, j’en ai trois. Quand je butais sur un mot, je les appelais pour leur demander ce que ça voulait dire.

Tu t’es mis à jouer de la guitare électrique alors que maintenant tout le monde se met à la guitare manouche ?
Comme c’est la grande mode, maintenant ça ne m’intéresse plus, il faut me comprendre.

L’album est comme on dit « ras la gueule » de nouvelles chansons. 17 titres. En ce moment tu es dans une veine créatrice ?
Je n’aime pas l’expression « ras la gueule », je préfère : un album bien rempli, un album bourré de bonnes chansons, très bien écrit, écrit avec attention, amour.

Qu’est ce qui t’a inspiré les textes de l’album ? Vraiment, c’est du grand Sanseverino: la rime, les histoires, tu t’es lâché ?
Je me suis lâché mais j’ai toujours l’habitude de me lâcher. Sauf que là, je ne sais pas pourquoi, ça se voit plus. Pourtant, je ne suis pas particulièrement coincé, même si j’ai mes phobies personnelles. Je ne me suis pas lâché plus qu’avant, mais un peu quand même.

Parlons un peu de la scène : tu es un peu l’inventeur du stand-up jazz dans la chanson. Parfois 20 minutes de délire, ce n’est pas un peu trop ?
Je ne sais, pas, c’est mon fond de commerce, je ne peux pas faire des concerts sans parler entre les morceaux. Du coup, comme je parle entre les morceaux mais que je ne sais pas ce que je vais dire, ça peut prendre des proportions incroyables, au niveau du temps. Parfois c’est long. J’essaie parfois de ne pas le faire mais je m’emmerde. Je ne peux pas ne pas parler, c’est comme faire l’amour sans embrasser.

Tu veux rentrer dans le livre des records ? Je veux entrer dans les livres de record ?
Non. Je trouve que c’est nul. Par contre, j’aime beaucoup la Guinness.

Et pourtant, en parlant de Jazz, certaines chansons s’y prêteraient volontiers, je veux parler de Malade mental ou Tu n’en as plus rien à foutre de moi ?
Très bonne question, c’est la première qui est un peu bonne, les autres n’étaient pas terribles. J’aurais pu tout faire en jazz, ces deux chansons là s’y prêtaient particulièrement. Je ne suis pas obligé de m’expliquer sur tout, j’ai du travail. On voit que je suis un vrai imprimeur, avec ma burette d’huile. Pour que l’impression aille vite, il faut graisser les feuilles. Vous prenez la feuille, vous mettez de l’huile et vous étalez bien, et après vous mettez dans la machine. C’est comme ça que ça va vite. Sinon on perd un temps fou. Avant de rendre la feuille au client, il faut bien l’essuyer et après on ne voit plus rien.

Parlons un peu de scène Sanseverino : guitare électrique ou guitare acoustique ?
Cette année ça va être électrique à mort. La guitare acoustique est interdite cette année, c’est un nouveau concept, un nouveau dogme. La guitare acoustique, c’est gros, ça boudine, tu ne peux pas la mettre avec un pull échancré ou une veste un peu cintrée, qui tombe bien. Regardez David Bowie, est-ce qu’il a une guitare acoustique ? Non. Voilà.

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