Scène française
Féloche enflamme Musilac
Féloche à Musilac, une noix de cajun dans une soirée sucrée
C’est avec Féloche que s’est terminée la deuxième journée de Musilac 2010. Un show festif, explosif et réaliste qui a su convaincre les festivaliers.
Le vent souffle sur l’esplanade du lac d’Aix-les-Bains, et la deuxième soirée de Musilac touche à sa fin. C’est donc aux alentours d’1h30 du matin que Feloche vient livrer ses chansons douce-amers, sortant le public du monde des Bisounours où Mika et Renan Luce les avaient plongés. Contrastant avec les deux pointures qui l’ont précédé sur scène, il n’avait pas la tâche facile, le « petit » parisien, nombreux étant ceux qui, rassasiés par tant de pop sucrée, commençaient à tourner les talons. Feloche, lui, a préféré tourner les talents, prouvant qu’il n’était pas qu’un pseudo-gavroche de plus, tendance poète maudit, prouvant qu’on peut danser sur des textes bien écrits. La tête et les jambes, en quelque sorte.
Avec des musiciens hors pair, aux personnalités affirmées, une bonne humeur communicative et une ambiance résolument festive, il n’a pas fallu plus de trois titres pour convaincre tous ceux qui étaient sur le départ. Au final, ils devaient encore être bien 10.000 à s’être laissé emporter par le rock réaliste aux accents électro-cajuns de Feloche. La complicité sur scène a vite gagné le public.
Tour à tour, les festivaliers auront voyagé entre les marécages du Bayou, les pubs d’Irlande et les café-concerts parisiens, le tout dans une ambiance de dance-floor géant. C’est qu’il sait tenir sa scène et ménager les émotions, le Féloche. Capable de faire passer le légendaire « Singin’ in the rain » pour une traditionnelle balade irlandaise. Son passé au sein de Vopli Vidopliyassova, groupe punk ukrainien, n’y étant sûrement pas pour rien. Darwin avait raison, seuls les plus méritants sont restés, ce samedi soir, à Musilac. Les autres doivent déjà regretter de ne pas être montés dans la roulotte enivrante de Féloche…