Scène française
Jil is Lucky
Jil is Lucky
Dernier arrivé dans la tribu des barbus antifolk, Jil is Lucky est loin d’être le moins imaginatif… ces nababs offrent un premier album réjouissant qui fera oublier la sinistrose actuelle et danser mémé…
Jil is Lucky ressemble à une secte.. avec ses rituels, ses adeptes, ses délires, son mentor (Jil pour Jil is Lucky), sa devise : « La musique est faite pour être partagée par tous, partout« . Ses concerts ressemblent à des grands messes guidées par la musique et l’envie de faire la fête. Il suffit de surfer sur dailymotion pour revoir quelques prestations du groupe (le concert entre Nation et la Flèche d’Or avec sa procession de fans dans le métro, la patinoire de Paris avec les pingouins gonflables,…). La pochette de ce premier album confirme la joie de vivre et le sérieux de ce combo parisien. Bercé au Velvet Underground et à Léonard Cohen, Jil is Lucky avoue l’influence d’Herman Dune dans sa musique… même barbe, même penchant anti-folk, même goût des paroles mélancoliques et des mélodies festives.
Après l’alléchant quatre titres paru en 2007 et son tube (l’éblouissant The Wanderer), Jil is Lucky est repassé au studio pour enregistrer son premier album haut en couleurs, instantané et festif à souhait. Ca parle d’amour, de dieu, en toute légèreté… On aurait pu craindre l’exercice du studio pour cette formation live à l’imagination débordante et aux rythmes entraînants, le risque d’enfermer sa musique dans les sillons d’un album.
Au final, ce premier LP retranscrit bien l’énergie et la spontanéité de cette formation parisienne. Guitare, cuivres festifs, violoncelle poignant, rythmique sautillante, un parfait mélange de folk et de fanfares de l’est. A se procurer absolument en ces temps de crises !