Scène française

Bernard Lavilliers sort l’album « Baron Samedi »

Avec Baron Samedi Lavilliers psychanalise le monde

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Quelques mois à peine après son album hommage à Léo Ferré, Bernard Lavilliers est de retour avec un nouvel opus baptisé « Baron Samedi ».

Quelques mois à peine après son album hommage à Léo Ferré, Bernard Lavilliers est de retour avec un nouvel opus baptisé Baron Samedi », dans les bacs le 25 novembre prochain.

Le vingtième album de Bernard Lavilliers à une ampleur, une vision et une densité singulière. Après le tumulte et les plaisirs de « Carnet de bord », de « Samedi soir à Beyrouth » puis de « Causes perdues » et « musiques tropicales », Lavilliers explore des sentiments, des réalités, des souvenirs qui exigent autant de douceur que d’audace, autant de liberté que d’enracinement.

Jamais on ne l’avait entendu concilier ainsi l’urgence des mots et la clarté de la musique, le vacarme de l’humain et la sûreté d’arrangements aussi vastes. Il a voulu que cet album ait des couleurs de musique de film, de chanson française classique, de pop à grand orchestre. Il fallait ces larges vaisseaux de cordes et ces nobles mouvements des mélodies pour embrasser toute l’humaine condition et toute la force de la vie. Car « Baron Samedi » est un vingtième album qui explore le monde d’aujourd’hui et sa mémoire, les grands mythes et le cœur de chaque homme.

L’album s’ouvre par Scorpion, sorte de travelling à la fois noir et plein d’espoir, cruel et généreux, avec un tempo irrésistible de marche en avant, mais aussi un ciel de violons dans lequel le soleil perce de lourds nuages noirs. Et, immédiatement après, Vivre Encore rappelle que les hommes savent surmonter l’Enfer. Cette chanson d’espoir et de souffrance a été écrite au retour d’Haïti, le lieu d’où est né cet album.

Au commencement, Bernard Lavilliers est parti à Port-au-Prince quelques temps après que la ville a été ravagée par le tremblement de terre de janvier 2010, pour rendre visite à ses amis artistes. Installé chez le peintre et musicien Grégory Vorbe, il voit sur le mur d’un cimetière la figure du Baron Samedi, personnage important du panthéon vaudou haïtien, avec son haut-de-forme blanc et ses lunettes de soleil dont un verre est cassé.

De ce voyage résultent plusieurs chansons comme Tête Chargée, qui demande tout droit : « Que peut l’art contre la misère noire ? / La musique contre la solitude ? / Les artistes contre les habitudes ? » Lavilliers avoue volontiers que « ces questions se posent vraiment là-bas, mais moins ici, en Europe ». Avec son tempo rock steady, c’est d’ailleurs la chanson la plus urbaine de l’album. Mais les couleurs musicales qui courent tout au long de « Baron Samedi » sont, une fois n’est pas coutume, peu nourries par les voyages du chanteur. Les albums de Bernard Lavilliers sont disponibles sur iTunes et Amazon !

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