Scène française
Florent Pagny : «Je suis le seul coach à m’être retourné pour lui»
The Voice 3 : Interview Florent Pagny
Florent Pagny retrouve avec plaisir ses complices des deux premières saisons. Il revient sur sa satisfaction a s’installer dans son fauteuil de coach et à prendre part à cette formidable aventure qu’est The Voice.
Quelles sont vos attentes vocales cette année ?
Je ne pars pas avec des envies précises car ce serait sans doute le meilleur moyen d’être frustré. Je préfère me laisser porter. Après les deux premières saisons, je sais qu’il n’y a pas de règle pour conduire un talent à la victoire et que tout peut être remis en question. Dans ces conditions, il est diffi cile de mettre en place une stratégie. Je ne fonctionne qu’au feeling dans mes choix et cela jusqu’aux premiers directs. Si je suis attiré par des timbres puissants, je m’autorise à me retourner pour une voix plus éloignée de mon registre, avec davantage de sensibilité. Et pourtant, ces voix ont du mal à faire tout le parcours car ce concours de chant exige de pouvoir s’exprimer dans divers registres. Si la sensibilité en est un, il ne suffit pas. Mon rôle consiste alors à échanger avec les talents. Nous décidons ensemble des chansons qu’ils interpréteront. Et si vraiment ils font un choix contraire à mes recommandations, je ne me braque pas. Ils doivent rester libres de mener leurs propres expériences.
Vous avez conduit l’un de vos talents à la victoire en saison 1 mais pas l’an passé…
Nuno Resende est arrivé en finale alors qu’au départ, je suis le seul coach à m’être retourné pour lui. Au fur et à mesure de l’aventure, il a pris confi ance en lui et, en se battant à chaque étape pour éliminer les autres talents, a réussi à se hisser jusqu’en finale.
Que vous apporte votre rôle de coach dans votre carrière ?
Une notoriété plus importante que celle de chanteur ! La télévision est un média très puissant. La force de frappe d’un programme phare comme The Voice diffusé en prime tous les samedis sur TF1 pendant plus de quatre mois est énorme. Néanmoins, je remets ma participation en question toutes les saisons car je veux pouvoir choisir de rester ou pas.
Comment vivez-vous l’arrivée de Mika au sein du groupe des coachs ?
Très bien ! Nous venons pour rire et pas pour nous prendre au sérieux. Après deux saisons, nous commençons à bien nous connaître et à nous aimer. Et comme nous ne savons pas au départ quel parcours feront les talents, se battre ne sert à rien ! Et se démener beaucoup pour un talent qui ne vient pas chez soi a un petit côté vexant que nous avons peut-être décidé d’éviter ! (rires)