Scène française
Aurélie Cabrel « A La Même Chaîne »
La fille de Francis Cabrel sortira son album au printemps
On se souvient de l’album « Oserais-je ? », où Aurélie Cabrel évoquait les difficultés de rompre avec l’insouciance pour aborder l’âge adulte. Aujourd’hui, avec « A la même chaîne », son nouvel opus à paraître au printemps, elle renvoie l’image d’une artiste sensible et épanouie.
Avec son nouvel album baptisé « A La Même Chaîne », Aurélie Cabrel semble très inspirée par le sentiment amoureux, alors qu’elle s’était promis de ne jamais écrire tout un disque sur ce thème ! Pourtant, de Dis-moi à Reviens ou C’est pourtant pas le paradis, tout nous ramène invariablement du côté du cœur !
Comme le titre qui donne son nom à l’opus, cette chaîne symbolise aussi un souvenir lié à l’enfance puisque la chanteuse se souvient d’une affiche où l’on voyait des mains qui s’étreignaient pour former un cercle autour de la terre. Elle a été touchée par cette idée que nous ne sommes rien sans les autres.
« A La Même Chaîne » : Un album de fantasmes et de rêves
A l’écoute des douze morceaux réalisés et composés par Esthen (sauf le titre Tout l’indiffère), on prend la mesure de leur belle complicité artistique. Auteur ou co-auteur, Aurélie a partagé sa plume avec Olivier Béranger et…Francis Cabrel qui a signé Bref, s’aimer, Tout l’indiffère et le vibrant Lève les bras.
Affirmant volontiers qu’elle ne croit pas au hasard, la chanteuse reconnaît pourtant que sa rencontre avec Grand Corps Malade n’avait rien de prémédité. Dépassant sa timidité naturelle, elle lui demande alors de lui écrire un texte. Trois semaines après, il lui a envoyé la chanson A quoi tu rêves ?. Sur un rythme lent et prenant, Aurélie s’approprie cette troublante et brillante allégorie sur le fantasme, la fuite de l’autre dans le sommeil et les rêves.
Etrangement, elle avoue avoir ressenti les affres de la page blanche pour Je ne suis pas jalouse, une chanson dédiée à son père, où elle désacralise un peu l’image paternelle.
Aurélie Cabrel écrit ses chansons comme les enfants dessinent se plait-elle à répéter. Des dessins empreints de poésie, qui prennent tour à tour les couleurs nostalgiques de Te souviens-tu mon amour ? ou les sombres contours de l’absence avec Les guillemets. Un titre dont l’intensité douloureuse prend une dimension symphonique grâce aux cordes de l’Opéra de Paris.
Pour le reste, tout a été enregistré dans un studio près d’Agen. Un côté « comme à la maison », bien dans l’esprit de celle qui demeure profondément attachée à ses racines rurales.