Scène française
Aurélie Cabrel : « J’ai pleuré durant toute la cession »
Interview Aurélie Cabrel
A l’occasion de la sortie de « A La Même Chaîne », le nouvel album d’Aurélie Cabrel à paraître au printemps, découvrez l’interview de cette jeune artiste au talent immense.
Avec A la même chaîne, votre nouvel album, vous renvoyez l’image d’une artiste sensible, très inspirée par le sentiment amoureux.
Je m’étais pourtant jurée de ne jamais écrire tout un disque sur ce thème ! Le titre A la même chaîne est la première chanson d’amour que j’ai écrite avec Olivier Béranger. Cette chaîne symbolise aussi un souvenir lié à l’enfance. Je me souviens d’une affiche où l’on voyait des mains qui s’étreignaient pour former un cercle autour de la terre. J’ai été touchée par cette idée que nous ne sommes rien sans les autres.
Votre nouvel album contient un titre écrit par Grand Corps Malade, comment s’est passé votre rencontre et surtout votre collaboration ?
Je n’avais rien prémédité ! Je ne m’étais jamais vraiment intéressée au slam. Mais lorsque je l’ai découvert sur scène à Astaffort, j’ai été bouleversée. Je lui ai demandé alors de m’écrire un texte, et il m’a répondu qu’il avait enregistré un duo avec mon père (La traversée) et que pour lui, la musique était un échange. Trois semaines après, il m’a envoyé A quoi tu rêves ?.
Pour cet opus j’ai entendu dire que vous aviez ressenti les affres de la page blanche, est-ce exact ?
Effectivement, cela s’est produit pour le titre Je ne suis pas jalouse, une chanson dédiée à mon père. J’y ai passé plus d’un an ! J’ai finalement demandé l’aide d’Olivier qui a tout de suite compris ce que je voulais dire.
La chanson Les Guillemets est très intense par rapport aux autres titres de l’album, comment écrivez-vous vos textes ?
J’écris des chansons comme les enfants dessinent ! Pour Les guillemets, il y’a une intensité douloureuse qui prend une dimension symphonique grâce aux cordes de l’Opéra de Paris. Avec Esthen, nous sommes montés à Paris pour assister à ce moment particulier: 13 cordes s’emparant pour la première fois de notre partition. J’ai pleuré durant toute la cession !
Cet album a un petit côté « fait à la maison », c’était voulu ?
Je suis fière parce que j’ai le sentiment d’avoir fait du bon travail. Je me suis interrogée sur ce qu’en tant que femme et en tant qu’artiste, j’avais envie de donner de moi.