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Scène française

Bertrand Cantat & Zaz : L’hypocrisie de 2 générations

Les enfants du Star System face à leurs contradictions

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Bertrand Cantat & Zaz : L'hypocrisie de 2 générations 4

Prêcher le vrai en y gagnant le faux, être l’exemple de ce qu’on dénonce. Dans le monde du Star System (SS, tiens), l’Hypocrisie fait légion. Zaz nous le démontre encore, toujours aussi juste que 2+2=5. (d’après Thom Yorke.). Le silence est d’Or, mais là, il est plus qu’évident, qu’il est juste question d’argent. (Cet article écrit le 6 janvier dernier est diffusé ce jour en raison des attentats de la semaine dernière)

Le Z de Zorro, mais aussi de Zéro. Le « Zero », celui du fameux T-shirt d’Halloween de Billy Corgan des Smashing Pumpkins, ou de la Zizanie (de Zazie, peut-être encore dans le métro, comme dirait Raymond Queneau). Un bel exemple il y a peu, la crieuse Zaz (qui oserait l’appeler « chanteuse » ?), qui du haut de ses 34 piges vient également de montrer à quel point les convictions dans le business font légion, et sans honneur, on peut se les mettre bien profond. Pourquoi lui jeter la Pierre à elle en particulier ? (Dans Le Père Noël est une Ordure, là, je suis à deux doigts de m’énerver.) Comme si c’était la seule.

Zaz, elle, aura peut être l’excuse de ne pas être vraiment intelligente, comme si ça pouvait aider à pardonner la cupidité indécente… Dans ce monde de paillettes, l’hypocrisie est Reine. « Ma Reine j’ai bien aimé, ta paire de claques et surtout ton dernier baiser« , chantait le cantateur Bertrand dans l’Appartement. Cantat, sans doute un des meilleurs exemples du fossé béant et flagrant entre les actes et les paroles. Sans reparler explicitement de Vilnius, évidemment, 2014 fût l’année de sa résurrection à Lui, grâce à Pascal Humbert qu’on devrait presque appeler Jésus pour cette capacité à avoir ressuscité Lazare. (En plus, vers Bordeaux, paraît que changer l’eau en vin, ça se fait aussi). Si Cantat n’était pas hypocrite, il se serait autoproduit sans doute, mais c’est bien plus confortable et moins risqué peut-être de rester dans l’Universal.

Faites ce que je dis, pas ce que je fais, surtout. Et, comme Zaz parlant de l’Occupation, son amalgame facile étant plus que douteux au sujet de Mme Kempf, (jouant avec la sonorité du « Mein Kampf »), il se permet encore au Zénith de Paris en décembre dernier de tailler tous les médias, « ces chers médias qui disent non, ça ne nous intéresse plus, mais qui relaient quand même », égratignant au passage France Inter, avant de reconnaître que finalement « Ah, non eux, ils sont gentils ». Bah ouais il sont gentils, (surtout Pascale Clark), ils ont diffusé une partie du concert triomphal de Détroit aux Vieilles Charrues quelques semaines avant.

Mais en ce 31 Octobre, jour des sorcières, à la veille de la fête des morts, la malédiction est quand même là, et dès le lendemain de la diffusion, les locaux de la fameuse Radio Nationale se sont embrasés, au sens propre, le feu a ravagé les lieux, heureusement sans faire de victime (Ouf Jean Zeid !). Le ton était à l’humour ce jour là sur la page FB officielle de Détroit « Retour en Grâce, c’était hier sur France Inter ! Une chance qu’on ait pas joué « le Grand Incendie » ;)». Oui, c’est drôle, c’est vraiment drôle toutes ces coïncidences qui quand même, devaient finir par alarmer. Et pas seulement faire résonner le détecteur de fumée. On ne joue pas avec le feu impunément.

Zaz se décrédibilise complètement en facturant 40 000 euros un concert privé, sans complexe et avec beaucoup d’assurance, justement devant les assureurs d’Allianz. Je veux dit-elle. Bah ça, c’est fait, elle l’a eu. Elle qui osait chanter « Je veux d’l’amour, d’la joie, de la bonne humeur, ce n’est pas votre argent qui fera mon bonheur, moi, j’veux crever la main sur le coeur. » Ah Ah Ah. Mieux vaut en rire que d’en pleurer. Et ça n’est certainement pas elle qui me fera verser une larme.

Mais, vous, qui sembliez si sincère et que je respectais vraiment, s’il vous plaît, arrêtez de nous endormir avec vos belles paroles et vos berceuses. « You showered me with lullabies » dirait Brian Molko dans The Bitter End. La Fin des Mondes de Saez n’est sans doute pas une illusion. Où est passé l’Humain? Où sont les belles valeurs, le respect, de soi-même, des autres, de la Nature et le devoir de mémoire aussi. Et demain?

Cantat dans son discours aux Victoires de la musique, en direct à la télé, s’adressant à Jean-Marie Messier en 2002, résumait tout : « Récupération, Absorption, Profit ». Et le profit, c’est là. C’est où ? C’est dans la poche. L’argent est le nerf de la guerre paraît-il. Et les nerfs, on en fait parfois des jolis bouquets, quand ils sont à fleur de peau. 
Elles sont loin les 70’s, le Peace & Love, Flower Power, Mike Brant et John Lennon.

Comme c’est beau… (Ton ironique), sauf que je suis assez naïve pour penser venir en paix, comme un Alien (ou un Julex) sans doute, je ne dois pas avoir les pieds sur terre, ou venir d’ailleurs, qui sait. 
On en revient au SOS du terrien en détresse de StarMania et l’étoile du Berger. Le SOS, Sound Of Silence de Simon & Garfunkel, aussi.

Aujourd’hui, on assiste la plupart du temps au blues des Businessmen pour les frustrés. L’Argent est roi, sous toutes ses formes. Hier, c’était l’épiphanie, Saez chante « le Roi », et Noir Désir reprend Brassens avec « Le Roi », des cons, cette fois. Leurs couronnes sans épines ressemblent à celles de JoeyStarr. Tout ce qui brille n’est pas de l’Or.

Les écorchés, les plus sensibles y perdent pied et se défoncent la gueule à l’image de Damien Saez justement, qui a depuis longtemps perdu la tronche et le corps de minet de l’époque de Jeune et Con. Lui, reste intègre musicalement, mais devient une loque physiquement à coup d’anesthésiant, plus ou moins légal ou sur prescription médicale.

« Embarqués sur la même planète, on n’est décidément pas du même monde. » A grand coup d’Ajax (d’Amsterdam), y’aurait un grand ménage à faire. « Vous r’passerez, me dit la femme de méninges », chante Bertrant Cantat dans Sa Majesté.

Bientôt 4 ans après la Nafissatou de DSK, qui dit Allo comme Nabilla, il est peut être temps de laisser faire les femmes de méninges justement. Et de rétablir un semblant d’Univers un peu plus propre(s). Mais, franchement, comme le chante Saez avec autant de bémols dans la portée, Tu y crois, toi? Sérieusement, qui voudrait encore y croire ? Moi, sagement, je lève le doigt et en accord avec moi-même, ça sera le Majeur, évidemment.

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