Scène française
Julie Zenatti Blanc
Julie Zenatti dans le blanc des yeux
Cinq ans après la sortie de « Plus de divas », Julie Zenatti est de retour avec un nouvel album baptisé sobrement « Blanc ».
Le sixième album de Julie Zenatti n’est pas un album comme les autres. Elle-même n’est plus tout à fait celle que l’on a connue. La gestation de « Blanc » a été longue, ou plutôt patiente. Plus de trois ans. Il ne s’agissait pas seulement de faire un album. Julie ouvre un cahier et y écrit les thèmes des chansons dont elle rêve, ce qu’elle veut raconter et comment elle veut le raconter.
Dans ses propres textes comme dans ceux de Da Silva (qui a écrit 6 titres de l’album), elle parle de tendresse, de pardon, de fragilité, de douceur, de regrets, de maturité. Elle ose des formules superbes que l’on n’avait pas l’habitude d’entendre jusqu’alors chez les « chanteuses à voix ». Ainsi, dans Introverti, elle chante « on manque d’un pays », un foudroyant raccourci à la Jacques Brel. « Une chanson d’un ami », avait-elle écrit sur sa wishing list, et c’est Pars sans rien dire, écrit avec Patrick Fiori.
Elle voulait un duo, puisqu’elle n’en avait jamais enregistré et Grégoire lui fait la surprise d’enregistrer sa voix sur Je ne t’en veux pas avant de répondre à sa proposition. Cet album ne pouvait que susciter ce genre d’aventure. Un voyage tout entier à cœur ouvert, entre première et deuxième personne du singulier, un album poignant, fort, un passage, mieux un véritable retour.