Scène française
Damien Saez : Autopsie de son retour !
Saez : un retour à l'image d'Emile Zola
En juin dernier, Damien Saez publiait tout au long d’une même journée des messages via les réseaux sociaux, annonçants un nouveau projet, ainsi qu’une nouvelle tournée. Zikeo s’est penché sur ce retour pleins de mystère !
L’auteur postera le « Manifeste 1 » à la première heure de son anniversaire, nul ne peut le lire sans accéder au site culturecontreculture et payer la somme de 60 euros. Dans ce premier manifeste, Saez écrit : « C’est vous qui prenez ce bateau sans savoir où il va, juste l’amour des mots« . Il se confie à cœur ouvert, met en avant le jour de sa naissance qui en est d’ailleurs le titre sur un ton très pessimiste, mélangeant l’idée de la mort, de l’éphémère, il fait « la première greffe du cœur de mon âme vers la votre« . Il ecrit aussi que ce sera » le dernier disque« .
Tout ce mystère autour de ce « manifeste », crée nombre de questionnements auprès des fans » tel que payer 60 euros pour l’inconnu ! Ils se demandent également s’il faut divulguer ou non les textes à ceux qui n’ont pas payé ? Où Saez veut-il en venir ? Pourquoi se sert-il de la toile pour faire un retour plus que fracassant ? Lui qui rejette tous moyens de communication illimités. Pourquoi mystifie t-il la sortie de cet album aux allures peu communes ? Veut-il peut être se faire attendre et mieux désiré et cibler un public très ouvert à la poésie et au 7ème art ? Nous ne somme pas sans savoir qu’un manifeste est une déclaration écrite et PUBLIQUE qui a pour but d’exposer un programme d’action très souvent politique. Ressentirait-il l’envie ou le besoin de dénoncer certaines failles de notre système politique? Peut être comme l’avait fait Émile Zola à travers le manifeste « J’accuse » sur l’affaire Dreyfus… qui a dû s’exiler vers Londres.
Saez évoque que ce sera « le dernier disque » et n’oublions pas ce magnifique album sorti en 2009 sous le nom de « J’accuse », avec des titres comme Les Anarchitectures, Pillule, Le printemps, Les Cours Des Lycées, Des p’tits sous ne sont ni plus ni moins qu’une critique de la société moderne de consommation et de la jeunesse. Alors, Damien Saez préparait-il son exil à l’image de Zola ? Lui qui passe si souvent de l’ombre à la lumière, de l’aube au crépuscule … Ce poète d’antan vivant à notre époque.
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