pop-rock
George Michael à Lyon
25 Live Tour
Pour sa tournée, le chanteur n’a pas fait dans la demi-mesure : scène immense, écrans géants, ses plus grands tubes (Careless whisper, Faith, Praying for time, Jesus to child, Outside, Fast love…). Tout est là pour faire un spectacle grandiose !
Lundi 2 octobre, Hall Tony Garnier de Lyon, 21h. Les lumières s’éteignent, la foule scande le nom de la star et gronde d’impatience lorsque le rideau s’ouvre enfin. Il dévoile un écran géant central d’une vingtaine de mètres de long qui s’étale telle une langue lumineuse léchant le sol, allant jusqu’à former une scène à part entière. Les musiciens sont installés sur trois niveaux de part et d’autre de l’écran. Les premières mesures d’un titre encore inédit commencent et l’écran s’illumine d’une pluie d’étoiles, alors que l’artiste reste invisible à nos yeux. Lorsqu’enfin George Michael apparaît, c’est pour entonner un Flawless qui électrise la salle.
La star maîtrise son show à la perfection avec sa voix chaude et un déhanché étudié, tandis que ses choristes portent les refrains avec élégance. Ce qui est paradoxal, notamment dans les ballades, c’est le côté très intimiste qu’arrive à conférer George Michael grâce à ses tubes Father figure, You have been loved et My mother had a brother, chansons à la fois douces, sensuelles et très mélancoliques. L’apogée de cette alchimie étant atteinte sur Jesus to a child, chantée avec une tristesse contenue mais apaisée et presque sereine.
Dans un autre style, Shoot the dog constitue un petit bijou de provocation et d’humour puisque l’écran géant en diffuse le clip et que la vue de Bush provoque les huées du public, alors que George Michael lui dédie à plusieurs reprises, un majeur tendu bien haut. Pendant la chanson, une immense poupée gonflable à l’effigie du président américain commence à se dresser sur scène. Au bout de quelques secondes, on découvre un George Bush de dix mètres de haut, une chope de bière à la main alors qu’à ses pieds, un bulldog habillé aux couleurs du drapeau britannique lui fait une fellation.
Au bout de deux heures de concert, George Michael quitte la scène après avoir repris des titres de son époque Wham avec notamment, Everything she wants. Personne n’est dupe, le rappel s’éternise et la star revient au bout de cinq minutes pour interpréter Careless whisper que tout le public reprend en choeur. Le deuxième rappel se conclut sur Freedom alors que pour la dernière fois les lumières mauves baignent la scène.
Il est vrai qu’on aurait aimé un peu plus d’échange de la part de l’artiste. Déchaînée, la foule était communicative et prête à donner beaucoup. Malgré tout, George Michael a bien fait du… George Michael. C’est ce qu’attendait le public.
Crédits photos: Emilie Froquet (1), Daniel Kall (2)