pop-rock
Rock en Seine : Compte rendu
Seine classique…
Un « Rock en Seine » sans annulation d’Amy Winehouse, c’est plus vraiment un Rock en Seine. L’édition 2008 du festival francilien n’a pas dérogé à la règle, et a offert à Mike Skinner une conclusion en grandes pompes.
Rock en Seine 2008 fut la fête de l’éclectisme, avant tout. Pour ne parler que de musique (parce que l’Expo photo, les stands, c’ était sympa aussi), tous types de festivaliers auront pu se croiser ces 28 et 29 août au Domaine de Saint-Cloud. Entre l’armada de petits rockers à la guitare bien pendue (on retiendra les fougueux Louis XIV, et surtout les discoïdes et fabuleux Black Kids et leurs tubes en pagaille), les métalleux toujours pros (Apocalyptica, Scars on Broadway et le déroutant Serj Tankian qui a su séduire un public très divers) et les bidouilleurs au sommet de la hype (Hot Chip transcendé par l’ambiance, The Do délicieusement indolents), tout le monde était servi. Et les poids lourds n’ont pas déçu.
Métro, dodo et retour à Saint-Cloud vendredi devant un Jamie Lidell très énigmatique pour quiconque s’est laissé séduire par ses deux albums solo (c’est-à-dire 95% du public). L’auteur de l’un des plus grands disques de l’année a préféré la jouer bruitiste, comme au bon vieux temps de ses années berlinoises, délaissant son piano qui n’attendait que l’arrivée de Gonzales pour jouer ses tubes tous frais… La longue montée en puissance mélodique s’est conclue par deux chansons en forme de joyaux, Another day et Multiply, où la voix du dandy a enfin retenti au loin dans le domaine.
Après un long blanc, Justice a électrisé la foule en délire. Le show du duo parisien et celui de The Streets s’étireront dans la nuit, pour une fin de festival ayant perdu en route son rythme effrené. La faute à une chanteuse absente, qui fera sans doute regretter à pas mal de personnes d’avoir dépensé sa thune pour Rock en Seine. Pas tout le monde, heureusement.
Crédits photos : Nicolas Joubard & Miller