On a tous découvert Pascale Picard et ses musiciens avec le titre Gate 22, un single aux côtés pop-folk agréable à écouter et qui respirait un peu la fraîcheur parmi toutes les musiques actuelles.
L’artiste de 24 ans nous emmène à nouveau avec son album «Me, Myself and Us» au pays du folk, du blues, du jazz… Des influences très éclectiques. Guitare sèche, voix de velours, la belle offre un opus qui promet encore de belles choses pour l’avenir. A l’écoute de ses chansons, on se laisse volontiers emporter dans son monde, non pas rose, mais entrecoupé de blessures et de questions sur la vie, comme dans son titre That is the matter, où Pascale Picard, d’une profonde maturité malgré son jeune âge, nous dépeint avec un réalisme notre société actuelle. Il y a quelques bijoux musicaux dans cet album. On retient volontiers Annoying, qui offre un texte bien pêchu, qui nous rappelle sans conteste Alanis Morissette à ses débuts. Car il n’y a aucun mal à l’écrire, Pascale Picard partage beaucoup plus que ses origines canadiennes avec la chanteuse du titre Ironic. Elle parle comme elle, ouvertement, parfois avec une violence dans sa voix, de ce qu’elle voit et de ce qu’elle ne comprend pas dans notre société contemporaine. Mais elle chante aussi l’amour, avec une pointe de subtilité, comme sur Thinking of it, futur succès sur les ondes, j’en mettrai ma main à couper. Non, sincèrement, Pascale Picard est une interprète complète, qui écrit et compose ses chansons. Elle n’en est plus au stade de la révélation, elle a déjà conquis le statut d’artiste, avec son style bien à elle. Il faut dire que la jeunette, 18 ans à l’époque, apprend le métier en donnant des concerts dans des bars, où elle reprend des tubes de sa consoeur Alanis Morissette (encore elle !), mais également ceux de Radiohead… Les meilleurs en somme !