pop-rock
Papa Roach The paramour sessions
The paramour sessions
Deux ans se sont écoulés depuis la sortie de Getting away this murder, et Papa Roach revient avec un nouvel opus dont la création relève plus de la folie que du surnaturel. Cette dernière n’est-elle pas d’ailleurs source d’inspiration ? En tout cas, l’histoire de The paramour sessions, quatrième album du groupe, trouve ses origines dans le glamour d’Hollywood, lorsque les strasses et les paillettes laissent place à la tragédie.
« Chacun de nos albums était le reflet de notre état d’esprit du moment, à la fois au plan personnel et musical et celui-ci ne fait pas d’exception » explique Buckner, batteur du groupe. « La propriété où nous nous sommes installés était hantée, j’ai été visité par des êtres venus d’autres dimensions, j’ai eu des expériences de sortie du corps débouchant sur des relations sexuelles avec des fantômes du vieil Hollywood. J’ai appris à voir des spectres et maintenant je sais ce que c’est que de se faire traverser par un fantôme »… Jacoby Shaddix pour sa part, trouvait l’inspiration en allant faire un tour sur la tombe de Daisy – enterré sur la propriété – et là, il écrivait tout ce qui lui passait par la tête.
Le premier single To be loved fait peut-être parti de ses instants un peu barrés mais il est également le premier titre de l’album ; une litanie qui renvoie aux racines de Papa Roach afin d’explorer une sorte de maelström rock and roll, qui se situe plus dans la lignée de l’album précédent, Getting away with murder, loué par les critiques, et disque de platine aux USA.
Ceci explique en partie que The paramour sessions n’est pas un modèle d’innovation, et pourtant il réussi à nous surprendre. Même si certains titres sont une sorte de copié collé de leur compos d’antan, ce nouvel album recèle néanmoins une plus grande variété de titres, avec quelques nouveautés. L’innovation principale étant la première ballade du groupe avec What do you do, sorte d’élan romantique proche d’Aerosmith. De plus, les quatre Californiens se sont permis une sorte de folie douce sur le titre Roses on my grave qui clôture l’album, avec une orchestration épique de cordes.
Avec « The paramour sessions », Papa Roach tourne le dos a un passé néo-métal, privilégiant davantage ce qu’on pourrait qualifier de pop métal. De plus, le groupe a su se libérer de ses vieux démons en jetant aux ordures ses mauvaises habitudes, puisque aujourd’hui, Jacoby Shaddix a abandonné sont phrasé rappé au profit d’un chant plus contrasté ce qui permet à nos Californiens d’être moins pompeux que par le passé. Incontestablement, un autre chapitre de l’histoire de Papa Roach vient de s’écrire.
Geffen / Polydor, sortie novembre 2006.