pop-rock
I'm From Barcelona : Who killed Harry Houdini ?
I'm From Barcelona : Who killed Harry Houdini ?
Est ce la crise financière ou l’affaire non élucidée de la mort de Houdini qui a plombé le moral des suédois fantasques ? Deux ans après l’enjoué « We are from Barcelona », la chorale fanfaronesque revient ici avec un second album plus réservé et nettement moins gai. Il suffit de voir la pochette très Tim Burton pour comprendre que la folie estivale a fait place à la tristesse automnale.
Andy, longue tirade étouffée et opaque, affirme cette orientation, installant la bande dans un décor de manoir hanté. Les arrangements vocaux et orchestraux, ponctués de banjo, glockenspiel, trompette, clarinette et les claques de mains, sont certes bien tracés, d’une précision drastique… mais sans la folie qu’on aimait tant. Faut-il vraiment 29 musiciens pour un tel résultat qui manque parfois de relief.
Sur des choeurs très présents (Music killed me, Rufus), Emanuel Lundgren, leader de la troupe, se détache de la masse avec un chant plus en avant. Il faut attendre Mingus pour raviver la pop pétillante du groupe, avec ses élans festifs, sa rythmique décomplexée, ses arrangements et ses choeurs dans tous les sens ou les plus décapant Houdini. Avec un tel potentiel et un titre pareil, on aurait pu s’attendre à un peu plus de magie.