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I BLAME COCO The Constant

Découvrez The Constant, l'album de I Blame Coco

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I Blame Coco est sur le point de sortir l’un des meilleurs albums de l’année 2010, « The Constant », à paraître le 11 octobre 2010.

Après avoir travaillé à ce disque depuis ses quinze ans, suant sang et eau pour donner forme à ses incroyables paroles et à son style musical, la belle a tout abandonné à l’automne dernier pour tout réécrire suivant de nouvelles aspirations. Partie s’installer en Suède pour travailler avec l’un des deux producteurs principaux de « The Constant », elle a transformé les bases du groove, plutôt ska et reggae, en quelque chose de plus monolithique, de plus aérien et de plus robuste à la fois.

Cela faisait un moment qu’elle pensait au son pop-rock eighties des débuts de Duran Duran et des Psychedelic Furs, à cet amalgame unique de mots intimes et de musique épique remis au goût du jour par un de ses groupes contemporains préférés, les Killers (« Brandon est bizarre et anguleux. Je trouve ça sexy »). Pour une jeune fille née en1991, ces sonorités ‘80s étaient à la fois étranges et transgressives. L’idée que ce type de musique puisse être diffusé en grande écoute sur des radios populaires l’excitait. Son producteur Klas, notamment connu pour son travail avec Robyn (autre pop star singulière), était d’accord. En deux mois, ils avaient défini la nouvelle mission d’I Blame Coco : être la bande-son de la vie intérieure d’une jeune femme de 19 ans bien compliquée, perdue dans des strates musicales lointaines. Une bande-son culottée, intelligente, personnelle et directe.

Coco dit qu’elle aime découvrir de nouveaux espaces originaux lorsqu’elle écrit, et que ce processus doit se dérouler d’une manière bien particulière. « Les mots viennent d’endroits spécifiques dans ma tête. Je n’essaye pas de trouver un sens aux paroles au moment où je les écris. Ca n’arrive que plus tard. C’est bien de laisser la place au subconscient« .

Ceasar, le premier single à double effet Kiss Kool extrait de The Constant, est né d’un moment de désoeuvrement ludique en studio. C’est la dernière chanson à avoir été enregistrée pour le set, et Coco avait alors acquis une telle confiance en ses compétences d’auteur (« je savais que je tenais quelque chose ») qu’elle laissait son subconscient faire le plus gros du travail. Dans un sens, il lui était impossible de faire autrement. « Nous étions complètement bourrés quand nous avons écrit Caesar, sourit-elle, et Klas et moi nous sommes lancés dans un délire sur la pensée automatique et le monologue intérieur (stream of consciousness). C’est seulement plus tard que j’ai réalisé que je pensais à des modèles politiques, à la corruption du pouvoir, et à la manière de tourner en dérision les slogans politiques. D’où la référence à Sa majesté des mouches, un de mes livres préférés. » Dans la joie des brumes d’un moment d’ivresse, un tube subversif était né. « Nous pensions bien que nous tenions quelque chose, alors nous l’avons joué au label et ils ont adoré.« 

Ils ne furent pas les seuls. Robyn elle-même, après avoir écouté d’une démo toute pourrie de la chanson, a demandé si elle pouvait être invitée à chanter sur le refrain. « Sa voix à quelque chose de doux« , explique Coco, tout à fait consciente que la sienne possède le charme réservé de l’adolescence tardive. « Ca a très bien fonctionné. C’est une pop star digne d’être admirée. » Coco dit cela comme s’il n’y en avait pas beaucoup d’autres. « Elle contrôle chaque aspect de sa musique, du son jusqu’à la présentation et à l’artwork. Tout vient directement d’elle. Et, souligne-t-elle, elle est un peu dingue !« 

A ce point de l’histoire, il est intéressant de remarquer que quelque part en Coco Sumner sommeille le gène du tube. Après tout, elle est la fille de Trudie Styler et de Sting… « Je les adore, dit-elle, mais ce que je fais n’a rien à voir avec eux. C’est ce que je fais, et ce que j’ai à dire. » A quatre ans, Coco s’est mise à la guitare. A neuf, les accords de son disque préféré, Never Mind The Bollocks des Sex Pistols, n’avaient plus de secret pour elle. Elle raconte qu’enfant, elle était un peu bizarre. « Je ne me sentais bien nulle part, je me sentais à part« . Comme toutes les plus grandes pop stars…

Coco ne pourrait pas être plus éloignée du cliché de la progéniture de rock star. Elle vit une crise de confiance quotidienne, ce qui confère à « The Constant » une certaine vulnérabilité et un sentiment d’intimité. Coco est mignonne, mais elle dit « je hais mon visage ». Elle dit aussi qu’elle est terrifiée par la célébrité en général, et plus particulièrement par les caméras et les appareils photos. Elle dit encore qu’il lui a fallu 17 heures de répétition sous la tutelle bienveillante de Hope Audikana, le collectif de vidéastes qui a entre autres réalisé les clips de Newham Generals et de Dizzee Rascal, avant d’arriver à se détacher suffisamment du réel pour filmer la vidéo de Ceasar. Sa nouvelle partenaire de chant Robyn était là pour lui donner quelques tuyaux : « Quand je me produis, je me transporte ailleurs, et je m’y perds.« 

Ce détachement du réel est omniprésent sur The Constant, et tout particulièrement sur sa ballade imparable. Ecrit avec à l’esprit l’état des affaires internationales, It’s About To Get Worse adopte un timbre charmeur et profond qui résume la crise mondiale et les affres d’une relation amoureuse en quelques phrases habiles. « Une fois encore, je refuse de penser au sens des mots, et je ne veux pas gâcher le plaisir de ceux qui écouteront cette chanson en insistant pour expliquer mes paroles. Je peux seulement dire que c’est une chanson sur les relations. »

Sur le deuxième single Self Machine, elle pousse l’idée de la communauté mondiale des internautes à l’extrême, et s’imagine en robot sur fond d’electro-rock assourdissant. C’est un peu comme si la star de la nouvelle new-wave avait puisé son inspiration chez l’écrivain JG Ballard et Wall-E (le petit robot de Disney). L’autre tube glacial de cet album hors-norme, In Sprit Golden, a été écrit sous l’emprise de puissants médicaments anticonvulsifs que Coco prenait suite à un incident terrifiant lors duquel elle s’était évanouie pendant le dîner, à Los Angeles. Les répercussions de sa maladie sont physiques (perte totale de l’odorat et agueusie partielle), sociales (« il n’y a pas longtemps, j’ai dû me balader toute la journée avec des électrodes collées sur la tête pour que les médecins puissent suivre les effets de la maladie et du traitement. C’était affreusement gênant.« ), et créatives. « En fait, c’était super d’écrire quand je prenais ces médicaments. » A quelque chose malheur est bon… Coco reconnaît que le pop rock punchy psychédélique de Party Bag pourrait laisser penser que le morceau fait référence à la drogue. « Mais en fait, ça parle tout simplement des pochettes-surprises qu’on donne aux enfants aux fêtes d’anniversaire.« 

Quant au titre de l’album, Coco l’avait depuis le début. Tout comme la nouvelle star la plus brillante de la scène pop anglaise, mélange d’insécurité profonde et d’incroyable dextérité musicale, il peut être interprété de plus d’une manière. « Une constante, c’est quelque chose d’immuable. Mais c’est aussi une horloge que vous mettez dans quelque chose, et qui explose après un certain nombre de pas« . Intemporel et explosif ? Bienvenue dans le monde d’I Blame Coco.

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