pop-rock
The dead 60s Time to take sides
Time to take sides
Lorsque les Dead 60s ont débarqué en 2005, ils possédaient déjà une certaine singularité. Ils étaient en effet bien loin des tendances new wave du moment, rejetant les guitares anguleuses pour laisser la place à des grooves reggae, de confortables échos de dub et une sacrée énergie punk.
Leur premier album éponyme a été encensé par la critique et certifié disque d’or en Angleterre, tandis que le premier single a été le troisième le plus diffusé sur les radios américaines alternatives en 2005 derrière Coldplay et les White Stripes. Salué comme l’un des meilleurs groupes sur scène outre-Manche, ils se voient proposer les premières parties de Morrissey, Stereophonics, Kasabian et autres Libertines au Royaume-Uni ainsi que de Garbage et The Bravery de l’autre côté de l’Atlantique.
Si Dead 60s a un quelconque lien avec les 80’s, c’est du côté des Clash, King Tubbie et autre Specials qu’il faut chercher, mais l’originalité du groupe de Liverpool est telle qu’elle ne se résume pas à la somme de ses influences. Le quatuor se démarque du « punk nihiliste » de son premier opus. Les chansons, comme par le passé, ont été travaillées sur scène, sauf que cette fois ce fut à l’occasion d’une tournée américaine et non anglaise. On retrouve comme précédemment le goût flagrant des slogans, mais cette fois ils sont agrémentés d’accords harmonieux, sans se limiter uniquement à des textes et des beats. Un peu comme si leur point de vue s’était élargi. Le résultat est que cet album trouve toujours l’équilibre nécessaire et sait rendre sa musique dangereusement absorbante. Les morceaux de ce second disque témoignent d’une vraie maturité qui fait de ces Anglais beaucoup plus que des suiveurs.
Les Dead 60s sont actuellement en tournée sur le sol français, l’occasion de vous faire votre propre opinion. Si cela est déjà fait, voici quelques conseils qui devraient vous aider à passer une bonne soirée. Tout d’abord, vérifiez que vous ne ressemblez pas à Florent Pagny, mais bien à Pete Doherty ! N’oubliez pas que les percings c’est déjà ringards et que la barbe aujourd’hui ça fait folk. Derniers conseils : Sur les cheveux l’effet mouillé est risqué (ça peut vite faire Star Ac’) et surtout, ne pas se formaliser si la bière est tiède ou chaude.