pop-rock
Yalta Club
Yalta Club sort son premier album
Le 24 juin le premier album éponyme de Yalta Club sera enfin disponible dans les bacs. Entre cynisme politique et légèreté estivale, la marque du groupe est présente dans ce premier opus. Plus qu’un groupe conventionnel, ce Yalta là est une véritable association, une communauté pop dont les personnalités hautes en couleurs ont réussi un alliage unique et explosif.
La pochette de ce premier album éponyme est un clin d’œil à une célèbre photo de partage du monde, remixée façon Sgt Pepper’s. A l’intérieur, douze titres, partagés eux aussi, entre fun et sérieux, groove et gravité, enregistrés par Julien Trimoreau (Mina Tindle, Camille, Toy Fight) sous la houlette de Mark Plati (Bowie, The Cure, Bashung, Louise Attaque…).
Yalta Club présente un album blindé de tubes
Avec des chansons sérieusement fun, comme Fireman’s Comin‘ ou l’histoire d’un pompier en feu, petite bombe agrémentée d’un rap que n’aurait pas renié le groupe Jurassic 5, ou Dog Mansion, conte canin absurde aux boucles afro-pop. Des regards tendres aussi, comme Wasting My Time, perpétuel balancement entre l’envie de ne rien faire et nécessité d’y aller à fond, ou Loser song, portrait indulgent d’une adolescence maladroite et déboussolée. Ironie encore, avec Radioshow, évocation moqueuse des vieilles gloires des 70-80’s qui se reforment, quel qu’en soit le prix, quitte à vendre leur âme au diable.
Dans une même veine plus sérieuse, mais pas moins excitante, des chansons comme Golden Boy, western mariachi à la sauce Calexico qui propulse un trader tristement célèbre dans le grand Ouest américain, In A Meeting, satire hallucinogène de l’entreprise et de ses travers, ou Money On My Mind, titre explicite, fustigent allègrement les travers de la société de consommation. Plus encore dans Highly Branded, rock tendu et chamarré façon tropical Strokes, qui convoque Guy Debord à la table des négociations. Point commun à tous ces titres, des textes conscients du monde qui les entoure, qu’on retrouve également dans l’endiablé et angoissé rocksteady What’s Comin’ After, réalisé par le légendaire Clive Langer, guitariste de Deaf School et historique producteur de Madness et d’Elvis Costello.
Après un Sunday, It’s Alright, où l’on voit un couple se déchirer avant la fin du monde sur des harmonies vocales 60’s, l’album se termine avec After, berceuse folk douce-amère, générique final d’un grand film mouvementé, aux multiples rebondissements.