pop-rock
Noel Gallagher «Je sais que je vais être accusé de crime saxuel»
Interview Noel Gallagher
Aujourd’hui, Noel Gallagher nous parle de son nouvel album baptisé « Chasing Yesterday », dont la sortie dans les bacs est prévue pour le mois de mars 2015.
Chasing Yesterday sort le 2 mars prochain, et il marque le début d’un nouveau chapitre dans ta carrière, puisque c’est le premier album à être non seulement écrit mais également produit par toi.
C’était très chiant. Ce n’est pas comme si je n’avais jamais eu personne pour me dire quoi écrire ou dans quelle direction aller, mais gérer des séances d’un bout à l’autre de la semaine s’est avéré très difficile. J’avais tous ces gens qui me regardaient et qui faisaient : « bon, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? J’inventais tout le truc au fur et à mesure ».
Le premier single extrait de l’album est In The Heat Of The Moment. Ce titre hypnotique t’a été inspiré par un documentaire dans lequel un astronaute disait qu’aller dans l’espace pour la première fois, c’était comme de toucher le visage de Dieu. C’est vrai ?
Si ça, ça n’est pas un premier vers de chansons, je ne sais pas ce qui en est un !
Dans cet album, tu présentes une gamme d’instruments bien plus large que précédemment, comme sur le magnifique morceau d’ouverture Riverman, dans lequel tu utilise un saxophone !
Riverman est une chanson exubérante comportant plusieurs solos de guitare et de saxophone. On a fait une maquette de Riverman et on savait que c’était extraordinaire. Et puis, j’étais en train d’écouter Pinball de Brian Protheroe (un hit sans lendemain de 1974 emmené par un saxophone) et j’ai pensé : est-ce que je dois vraiment faire venir un saxophoniste ? Et si je lui demandais de jouer non pas un mais deux solos ? Je sais que je vais être accusé de crime « saxuel ». Rien à foutre. Il n’y a personne pour me dire de ne pas le faire. Et quand vous écouterez ce saxophone, s’il vous plaît, ne pensez pas au mec de Spandau Ballet.
Sur le titre qui clôt le disque, Ballad Of The Mighty I, tu as invité Johnny Marr pour te rejoindre à la guitare. Comment s’est passé votre collaboration ?
J’ai essayé de le faire jouer sur le dernier album mais ça ne s’est pas fait. Alors, quand j’ai enregistré ce morceau, je savais qu’il serait parfait là-dessus, je l’ai appelé et je lui ai demandé si je pouvais lui envoyer le mix de travail. Il m’a répondu : « Non, je ne veux pas l’entendre. Je veux réagir spontanément le jour même. » Il ne voulait même pas de repères. Bon, c’était courageux de sa part. Il s’est juste pointé avec deux guitares et un sac de pédales d’effet. Et je dois dire qu’il est incroyable. Il est tout là-haut, à un tout autre niveau que nous. Le résultat est une véritable explosion d’énergie qui a contribué à faire de Ballad Of The Mighty I, l’une des meilleures chansons que j’aie jamais écrites.