pop-rock
Le concert cool mais pas top de Kings Of Leon à Paléo
Kings Of Leon enflamme la Grande Scène du Paléo
Faire acte de présence et ne pas interagir avec le public, voilà bien une définition qui résume la performance des Nashvillois de Kings of Leon, hier soir au Paléo Festival de Nyon.
Il est 23h30 lorsque le groupe débarque sur scène pour enchaîner les tubes, les uns après les autres, devant des nuées d’iPhones qui se lèvent comme des nuits étoilées. À chaque amorce de chansons, à chaque refrain, une forêt de bras se dresse comme pour acclamer un groupe qui se fait rare sur les scènes européennes.
Heureusement que la force de leurs chansons enthousiasme la foule pendu aux lèvres de Caleb Followill et de sa voix sachant narrer les histoires. Il y a des paysages enchanteurs en lui: à l’écoute de son timbre, on effleure des prairies, on voyage entre lacs et montages. On retrouve une certaine fragilité.
L’émotion s’amplifie, entraînée par une batterie robuste, de solides guitares. Les corps se rapprochent, on se monte les uns sur les autres afin de voir au mieux ceux qui nous procurent cette sensation intense. On leur reprochera parfois un peu de lourdeur et une certaine distance avec leur public. Il semble que les Kings of Leon aient parfois perdu de vue ce principe, préférant enchaîner les titres accrocheurs au détriment de la communion avec les fans.
On pourra également blâmer parfois le son qui, selon l’emplacement, n’était pas toujours au mieux. Et leur délicate pop rock se transforme peu à peu en rock inspiré de la musique électronique. Les visuels autrefois doucement rétro se transforment en modélisation 3D et abstraites de vos cœurs baroques. On rentre dans le jeu. Les garçons, vous êtes frères, vous êtes cousins. Nous, nous sommes une foule d’âmes frangines.