pop-rock
Bob Dylan Modern Times
Modern Times
Cinq ans après la sortie de Love & theft, le légendaire Bob Dylan revient avec un nouvel album intitulé ironiquement Modern times, en référence au film de Charlie Chaplin. Il constitue le troisième volet d’une trilogie commencé en 1997 avec Time out of mind.
Autoproduit par Dylan sous le pseudonyme de Jack Frost et enregistré dans des conditions quasi live avec le groupe qui l’accompagne sur scène, Modern times fait clairement référence aux années trente : celle des postes à galère, de Bing Crosby et de Louis Armstrong. Il parle autant de la mort, de l’amour que de la politique et évoque les tragiques attentats du 11 septembre 2001 ainsi que les ravages de l’ouragan Katrina. Sans oublier la chanteuse soul, Alicia Keys, à qui Dylan fait une déclaration d’amour à peine voilée.
A l’écoute de l’album, de nombreuses questions se posent à nous : de quel dieu parle t-il dans Ain’t talkin ? A quelle(s) femme(s) s’adresse-t-il dans Spirit on the water ? Pour lui, toutes les réponses se trouvent dans ses textes, comme il le déclarait il y a quelque temps dans une interview à l’Express : « Des clefs j’en ai laissées ! Les gens peuvent tout connaître de moi à travers mes chansons, à condition de savoir regarder ». Reste à savoir pourquoi Dylan a choisi de faire un bon dans le passé pour « Modern times ». Est-ce parce que pour lui, la musique contemporaine est tout simplement « atroce à [ses] yeux »? La réponse à cette question risque de trouver ses origines bien au-delà de cette considération scabreuse. Cependant, une hypothèse peut être avancée selon laquelle, à dix ans, Robert Zimmerman dit Bob Dylan, fugue de son Minnesota natal pour Chicago et découvre la musique folk auprès d’un vieux musicien noir, qui lui offre sa première guitare. Cette rencontre est peut-être à l’origine de « Modern times ». Ce qui explique aussi que l’album passe du blues (The levee’s gonna break) à la ballade country (When the deal goes down), en passant par un rythm’n blues teinté d’accents folk (Rollin’and tumbin’ et Someday baby). Néanmoins, ce qui fait la force de Modern times, c’est qu’à la soixantaine passée, Dylan développe une voix vieillissante et nasillarde qui prend de l’ampleur avec l’âge, rendant ses titres plus poignants encore, comme le prouve sa performance vocale sur Beyond the horizon.
En bref, même si l’artiste est le plus repris de l’histoire et l’un des plus influents, il faut souligner que son album a été formidablement accueilli par une critique qui n’a pas toujours été tendre avec lui. « Modern times », l’a également été par les ventes puisqu’il s’est placé numéro un dès sa sortie dans plusieurs pays dont les Etats-Unis. Notamment grâce à des compositions sans fioritures, bien ficelées, qui nous donnent un aperçu de l’Amérique telle qu’elle est aujourd’hui, à la fois traditionnelle et terriblement moderne.
Bob Dylan, Modern times, SonyBMG / Columbia, sortie le 28 août 2006.
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