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Salif Keita Talé
Talé, le nouvel album de Salif Keita
« Talé », dans les bacs le 12 novembre prochain, c’est le nouvel album studio de Salif keita, l’histoire d’une belle rencontre entre le chanteur et le producteur Philippe Cohen Solal.
« Talé« , c’est l’histoire d’une rencontre : Salif Keita, ambassadeur de la musique malienne depuis plus de quarante ans, et Philippe Cohen Solal, music producer qui a fait le tour de la planète avec Gotan Project depuis plus de dix ans. La rencontre du troisième type va vite s’imposer comme une évidence pour ces deux artistes branchés sur la même fréquence. Pour parvenir à briser les œillères, ils se sont posés dans les nuits chaudes de Bamako, au studio Moffou, histoire d’accoucher des bases de l’album.
Aux côtés de Salif Keita, de prestigieux invités lui donnent la réplique. Honneur au doyen, le Camerounais Manu Dibango, une présence rassurante, « comme un papa qui nous protège » : le grand pair de l’afro-funk s’insère sur deux titres, dont un terrible chorus de sax qui rugit en réponse à un barrissant éléphant ! Quant à Bobby McFerrin, il improvise un dialogue avec Salif Keita transformé pour l’occasion en beat-boxer, autour d’une douce mélodie jouée au simbi, l’ancêtre à sept cordes de la kora. Il y a aussi Esperanza Spalding, la nouvelle princesse de la musique afro-américaine auréolée d’un Grammy, qui dialogue avec Salif sur « Chérie s’en va », une chanson dédiée aux jeunes filles qui quittent le foyer pour se marier. Et enfin, le Londonien Roots Manuva, prodigieux poulain de l’écurie Big Dada, qui pose son flow sur « C’est bon c’est bon », une production à la Lee Perry, du rock steady surspeedé, avec infrabasse botoxée et choristes chaloupées.
Pas de doute, l’aventure mène vers des horizons pour le moins inédits : au détour d’un accent d’une calebasse, on croise le disco des seventies ; à un autre croisement, l’afro-beat poisseux se retrouve sur les rives polluées de Detroit, la pulsation historique de la techno ; ailleurs, les sons du guembri et des qraqebs gnaouas. Tout un symbole de ce disque qui vous met la tête à l’envers histoire de remettre au bon endroit papa Keita.