rap-rnb
Alpha Blondy Positive Energy
Alpha Blondy chante la paix entre les communautés
Accompagné de son groupe The Solar System, Alpha Blondy continue à nous livrer un reggae de qualité. Véritable artiste engagé, ses textes emprunts de spiritualité et de bon sens prônent la réconciliation entre les religions et les communautés. Son nouvel album « Positive Energy » sortira le 18 mai prochain.
Depuis ses débuts dans les années 1980 avec le hit panafricain « Opération Coup De Poing (Brigadier Sabari) », Alpha Blondy a pour habitude de livrer à ses fans du reggae de qualité. Le contrat de confiance qui le lie à son public est une fois de plus rempli avec brio : « Positive Energy » s’impose d’emblée comme un grand cru. « C’est vraiment l’album des featurings ! », s’exclame Alpha pour évoquer ces douze nouvelles chansons.
Et de fait, il y a du beau monde : deux pointures jamaïcaines (Ijahman sur Rainbow In The Sky et Tarrus Riley sur Freedom), le boss du zouk Jacob Desvarieux sur N’Teritche et une jeune chanteuse congolaise prometteuse, Pierrette Adams, sur Séchez Vos Larmes. Plus un trio de choc sur Allah Tano : le Tunisien Nawfel, le Marocain Issam et l’Ivoirien Ismaël Isaac. Un titre fort dédié à la grand-mère d’Alpha, un titre spirituel aussi : « Ça montre que l’Islam n’est pas la propriété de quelques violents. Histoire de dire qu’on peut parler de Dieu et d’amour sans forcément faire saigner », résume-t-il.
Si la spiritualité est comme à l’accoutumée le combustible de choix d’Alpha, la colère n’est pas absente pour autant. Que ce soit dans le poignant Séchez Vos Larmes (« On ne battra pas la famine à coups de missiles ») où le chanteur s’attaque aux hommes politiques plus enclins à se faire la guerre qu’à nourrir leurs peuples, ou sur le très musclé Maclacla Macloclo.
Le titre Freedom est l’ainée des compositions puisque son texte date de 1978, l’année durant laquelle Alpha était en exil américain, à la recherche du rêve. « La liberté n’a pas de prix, et je ne me laisserai pas acheter parce qu’elle n’est pas à vendre, freedom is a must », affirment à l’unisson Alpha et Tarrus Riley, un Ivoirien et un Jamaïcain sur la même longueur d’onde, celle de l’amour de la liberté et du reggae roots. Impossible également de ne pas évoquer Madiba M’a Dit, évocation de Nelson « Madiba » Mandela, symbole de la lutte contre l’apartheid qui finit par diriger son pays, l’Afrique du Sud.
Pour faire passer ses idées, Alpha Blondy s’est entouré de ses meilleurs guerriers : son groupe Solar System, qui a commencé l’enregistrement à Abidjan au studio du chanteur puis l’a poursuivi à Paris, au studio de la Grande Armée. En bref, cet album ne ressemble aucunement aux autres, même s’il est aussi passionné, mélodique et sincère que ses prédécesseurs. Avec ce supplément d’énergie positive qui caractérise les grands disques.