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Programme gratuit Montreux Jazz Festival
Brodinski, The Avener, Ben Clock… C'est gratuit !
Le Festival complète l’expérience des festivaliers: pas moins de huit scènes gratuites et 300 concerts ou workshops élargissent le vortex musical de cette 49e édition du Montreux Jazz Festival, du 3 au 18 juillet 2015.
La salle du Rock Cave est désormais patinée par deux ans d’expérience bien huilée. Cette année, tout commencera avec Minuit, six têtes électriques dont celles de Simone Ringer et Raoul Chichin, progéniture des Rita Mitsouko, dont l’héritage transpire avec le même déhanché furieux. Autre héritage, 100% tropicália cette fois, pour un lendemain brillant et brésilien avec le rock psyché de Fumaça Preta. Les anglais de Marmozets, double paire fraternelle, assureront le chaos live le temps d’un lundi soir. Coupure avec l’Unknown Mortal Orchestra, condensé psychédélique sexy qui trempe dans une certaine torpeur R&B. Après le rock’n’roll « from outer space » de The Satellites, la Suisse abat quelques-unes de ses fortes cartes avec John Dear, Trottles of the Dead et l’électro-rock galvanisant d’Evelinn Trouble.
En ce qui concerne la scène du Music In The Park, c’est dehors, contre pluie (on s’en souvient), vents et marées que la foule revêt toute sa superbe ! Se rouler dans l’herbe fraîche dès 13h en écoutant tour à tour la pop franco-américaine vitaminée de Gingkoa, l’objet-musical-non-identifié The Miro Funky Show and the Minimalistics Boys, l’autre funk de Tahuna Breaks, la nouvelle reine américaine du rock old school Nikki Hill, le Stanford Jazz Orchestra with John Faddis parmi de nombreux autre big bands, l’expérience vaudou-pop du haïtien T’dòz, les syncrétismes balkaniques de Antun Opic Band, et des escalades médiévales, qu’elles soient rock avec Serpentyne ou métal avec Fejd. Autre tempête épique en la personne d’Anneke van Giesbergen presents the Gentle Storm, pour le métal symphonique. Côté parc national, on trouvera Pierre Omer’s Swing Revue, Climax ou encore le duo électro atmosphérique zurichois Wolfman. Enfin, pour la deuxième année, un concert, celui de Sorel, sera traduit en langue des signes live au Park dans le cadre du projet Singing Hands, mis en place en collaboration avec l’association Procap.
Quand minuit sonne, après les concerts, le Lab se transforme en dancefloor aimanté, animé par les projets électroniques les plus courus du moment. Parmi eux, Brodinski, l’étalon fondateur de l’écurie Bromance, a travaillé avec Daft Punk ou Gesaffelstein et sorti son premier album cette année. D’autres phénomènes français sont à éprouver dans les pattes : des plus barrés Salut c’est cool aux plus abstraits avec Cotton Claw ou encore The Avener, fabricant de super tubes soutenus par des beats deep house. Venue d’Outre Rhin, Marek Hemmann jouera la veille de son compatriote Boris Brejcha, nouvelle coqueluche de vos nuits électriques. Les jeunes producteurs américains ODESZA distilleront leur mixture aérienne de house, r’n’b et chill wave. Enfin l’un des piliers de la scène « Future Bass », Cashmere Cat, n’est autre que le producteur du premier single 2015 du nouvel album de Kanye West.
Enfin au Studio, Les clubbers pourront aussi s’ambiancer dans ce haut lieu électronique. Des lineups de 4 ou 5 actes s’enchainent chaque soir pendant la quinzaine, avec certains des plus fervents représentants de la vie nocturne terrestre. Le belge Lost Frequencies, un live techno du bulgare KiNK, le danois Kölsch et l’agitateur des nuits berlinoises Ben Klock, résident du Berghain, sont à compter parmi les plus attendus de cette édition. La compatriote de ce dernier, la munichoise tINI, est l’invitée d’un mardi placé sous le signe des 15 ans du club Nordstern de Bâle, aux côtés d’Andrea Oliva.
Crédit photo : 2013 FFJM – Vincent Bailly