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Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra
Emir Kusturica et The No Smoking Orchestra
À l’occasion des dix ans de leur réunion, Emir Kusturica et The No Smoking Orchestra sont actuellement en tournée dans l’Hexagone. Pour célébrer cet anniversaire, un Best Of 20 titres regroupe le meilleur des albums Chat Noir Chat Blanc, Unza Unza Time, La Vie est un miracle et de l’opéra punk Le Temps des Gitans. The No Smoking Orchestra est ouvert à toutes les musiques actuelles et la formation trouve son inspiration au plus profond des racines de la tradition balkanique mais aussi au sein nouvelles vagues du jazz, du folk, du punk, du rock et de la musique gitane.
En 1994, Emir Kusturica reforme No Smoking avec des musiciens plus jeunes, dont Stribor, le fils de… Kusturica à la batterie. Même si « en 10 ans, ils ont vieilli de 100 ans » (Nelle dixit), le coup de fouet juvénile leur permet d’explorer de nouveaux horizons lors du cinquième album ( I’m Not From Here, 1997), dédié à toutes les victimes de la guerre. « No Smoking est toujours ouvert à toutes les musiques actuelles. Mais la nouvelle formation trouve aussi son inspiration au plus profond des racines de la tradition Balkanique. Ses nouvelles fondations reposent sur la virtuosité des solistes qui portent le groupe vers les nouvelles vagues du jazz, du folk et de la musique gitane » explique même l’ex-bassiste et futur guitariste.
Rythmes country, marches turques, classique italien, trompettes gitanes, sons sud-américains, boucles techno-pop, musette, base-punk balkanique, tradition tzigane, etc. : cette macédoine du fracas porte un nom, auto-proclamé, le « unza unza », qu’ils considèrent (ironie ?) comme « la musique la plus importante depuis le reggae ».
Après la B.O de Chat noir, chat blanc, Emir Kusturica a donc regagné ses pénates. Il a juste troqué sa basse pour une guitare. « J’avais le choix entre la chirurgie esthétique et le rock’n’roll » plaide-t-il,… à l’instar d’Abel Ferrara, un autre réalisateur adepte de jouvence bruitiste. Sur disque comme sur scène, il semble vouloir faire un sort à toute l’histoire de la guitare maniaco-dépressive, en galurin et veste de survêtement : no smoking, isn’t it !!