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Kyle Eastwood Metropolitain
Kyle Eastwood Metropolitain
Ce nouvel album, le troisième pour le label Candid après « Paris Blue » et « Now », marque un tournant esthétique, mais qui ne renie pas les fondamentaux du jazz. Kyle Eastwood en a assuré la production avec son fidèle collaborateur le guitariste Michael Stevens et Erin Davis, le fils de Miles Davis. Le but était d’obtenir un son proche de l’esprit du groupe de Kyle en « live », avec en plus une dose d’énergie et une couleur moderne.
L’enregistrement de « Metropolitain » a eu lieu à Paris, la troisième ville de prédilection du musicien avec Los Angeles et Londres. C’est le pianiste Éric Legnini qui lui a conseillé le studio Ferber avec ses murs tapissés de bois. Paris, la capitale du jazz européen, cela voulait dire aussi plus de facilité travailler avec des musiciens comme Legnini bien sûr, mais aussi le batteur Manu Katché, le trompettiste Till Brönner, et la chanteuse Camille qui apporte une force décisive au morceau-titre qui ouvre l’album. Le casting révèle une superbe combinaison entre le groupe régulier du bassiste et des invités provenant d’univers différents qui apportent chacun leur touche personnelle : Brönner, Camille, Katché, d’autres aussi comme le chanteur nigérien Toyin.
Le gros du répertoire a été écrit en collaboration entre Kyle Eastwood, Michael Stevens, le pianiste du groupe Andrew McCormack, et son ami Ben Cullum, le frère de Jamie Cullum. Il faudrait citer tous les titres, mais en écoutant des morceaux comme Hot Box et sa beauté mélodique, « Metropolitain » et son atmosphère ensorcelante, Bold Changes et son blues en demi-teintes, ou encore le très prenant Live For Life écrit par Toyin, on s’aperçoit qu’il est évident que le musicien a réalisé là son album le plus éclectique et le plus accrocheur.