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Le concert sans grande saveur de KRS-One à Lyon
KRS-One offre un concert en demi-teinte à Lyon

Le Sucre de Lyon a accueilli ce mardi un KRS-One qu’on a déjà connu en meilleure forme. La légende US a donné un concert sans grande saveur devant un public conséquent avec lequel il a grandi. KRS-One a quand même contenté les nostalgiques et autres adeptes de la pureté de ses classiques.
La soirée s’est ouverte avec Maya Beez et ses galettes dont l’éclectisme fédérateur, idéal pour commencer de tels concerts, a honoré cette belle date qu’il peut ajouter à son palmarès lyonnais. En effet, celui-ci a su apporté une once d’ensoleillement à cette soirée marquée par la pluie diluvienne, qui ralentit malheureusement pour apprécier à sa juste valeur l’amplitude du rooftop.
Il y a des noms qui suffisent seuls à évoquer des ères entières dont celui, allant de soi et incontournable, de KRS-One qui incarne cette ambiance du New-York de l’époque. Machine à classiques qui marqueront au fer de nombreuses générations en cascade, qui seront tellement repris qu’on s’en lasserait presque certains jours, le public essentiellement composé de trentenaires et de quarantenaires a eu droit à tous ces morceaux, dont même les néophytes ont déjà eu vent.
Supporté par un DJ Duke frais, KRS-One a rempli sa tâche en brisant les nuques et en faisant hurler régulièrement les plus hardants. Toutefois, force est de constater que les années passent et laissent des marques indélébiles, au cas où si personne ne le savait. Vigoureux certes, mais quelque peu « fatigué », KRS-One remplit quasiment sa salle, tient son set, mais laisse malgré tout une image de juke box. L’artiste enchaîne ses titres phares qui, en effet, n’ont pas pris une ride et sont toujours agréables à vivre. Le public reste réactif mais on en a déjà vu des plus hystériques devant d’autres pointures.
KRS-One a rencontré des difficultés à freestyler sans platitude ni banalité. La technicité ne suffit pas à faire avaler un discours sans originalité. Un manque d’inspiration détonant et un speech dénué d’intérêt sur l’excès à double tranchant de la technologie. L’artiste nous a quand même épargné ce fameux quart d’heure si récurrent dans les concerts américains où Bob Marley crache dans les enceintes.
Après une séance de dédicaces sur des gobelets et des baskets mouillées à même la scène, KRS-One laisse son public dans l’expectative, sans rappel. Une soirée courte qui se finit à 22h30 au Burger King. Un concert non pas moins sympathique mais dont la prestation ne restera pas indéfiniment dans les annales. KRS-One a perdu un peu de cette aura qu’on admire tant chez les américains.

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