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Prohom de retour avec le clip « Même pas désolé »
Prohom nous livre ici un clip au lettrage savamment dosé, sans violence et serti d’un magnifique message.
On la cherchait un peu la vraie relève du Rock Français ces derniers temps. Elle est sous nos yeux et nos oreilles aujourd’hui, et faudrait pas la louper cette fois. En ce jour symbolique d’Armistice, Philippe Prohom est de retour, et c’est pas pour nous jouer un mauvais tour. Il arrive, et il fait la paix. Le Rock français, engagé, humain, ça existe vraiment en fait.
On a cru l’avoir avec Noir Désir, longtemps, on a cru la voir, cette relève, avec Détroit. On l’a cru. « Tu y crois toi », demande Damien Saez. Oui, j’y ai cru, longtemps. Ca fait 5 ans que je n’y crois plus pour Cantat. Et je ne parlerai donc pas de l’oeuvre « PAZ » de Caryl Ferey, sortie dernièrement. Le jour du Black Out féminin sur Facebook, pendant le confinement. Je n’ai rien à en dire, le premier morceau m’a mise mal à l’aise, je n’ai rien écouté d’autre. Je ne reviendrai pas sur l’incendie de Radio France en 2014, ni sur l’affaire Weinstein au lendemain d’une couverture des Inrocks, ça c’est une autre vie.
Ce ne sont bien sûr que des coïncidences, ou une question d’aura, allez savoir. Certaines sont néfastes malgré elles. Attention aux illusions d’optique, je n’ajouterai rien de plus sur le sujet. Comme si je vous disais que tout ça reste du « Conditionnel de variétés » à la Léo Ferré.
On a toujours Damien Saez oui, et tant mieux. Un vrai humaniste, qui y croit encore. Et qui se bousille la santé tellement la clairvoyance est parfois compliquée à vivre. (Un contact avec Philippe Prohom te ferait le plus grand bien aujourd’hui Damien. J’y reviendrai, j’y reviendrai vraiment, frangin de coeur, je t’oublie pas.)
On a eu la chance à Lille, d’avoir DEGADEZOO, pendant 15 ans et 3 albums. Et moi j’ai encore de la musique dans les oreilles, des inspirations et de l’espoir dans le coeur. Et j’y reviendrai. Et puis, il y Ian Dayeur aussi, bien sûr. J’y reviendrai bientôt aussi.
Aujourd’hui, Prohom était, est et sera le rock français, l’Electro français, entre autres talents.
Engagé, oui, écorché oui, mais tellement humain et humaniste également. Il marche sur le fil de l’équilibre, et il tient debout, c’est un « funambule » dirait Grand Corps Malade.
Ce titre intitulé Même pas désolé, a un PH neutre, un PH à 7. Ce même potentiel d’hydrogène qui pourrait faire penser à celui acide de Manu dans l’cul de Saez ou au Basic du Sale Pute d’Orelsan à certains degrés, mais c’est en fait tellement plus que ça. Tellement plus.
Avec un clip sobre, simple, superbe, millimétré, des paroles incisives, tranchantes, efficaces, un clip au lettrage savamment dosé qui reste dans la rétine, sans violence, juste en illustrant le propos, et surtout pour finir par un message magnifique, le plus humain qui soit. Ce titre est une splendeur. La colère mêlée à l’humanisme. Le parfait équilibre.
Une illusion auditive sur une première écoute aveugle, m’avait fait entendre « T’es même pas désolé pour la mort de nos Maires ». Je pensais qu’il y parlait des municipales qui ont été honteusement maintenues, et des dégâts engendrés. Mais non, il parle juste de l’Origine. De la mère. Y’a des énergies à ne sans doute pas perdre dans des combats perdus d’avance, et il a bien raison de revenir à l’essentiel. La politique c’est une chose, mais l’humain, c’est quand même le coeur. Tout ça devrait pourtant être intrinsèquement lié, quels que soient les domaines d’activités, d’autant plus dans le domaine de la santé. Mais aujourd’hui ça ne l’est pas. Et pour ça, « notre monde est dans une impasse ». La révolte use, mais la colère gronde quand même. Il faut être attentif, prêter attention. A l’autre. Prendre soin.Philippe Prohom a trouvé ça… Cet équilibre, qui lui permet d’évacuer ses colères en les transformant en art, et en appelant, peut-être, à la sublimation freudienne. Il communique cette énergie positive autour de lui, et fait bénéficier les autres de ses pouvoirs magiques au quotidien. Quitte à s’y perdre parfois lui même. Mais jamais très longtemps. « Mets ton masque à oxygène en premier, comme dans les avions… ».
Prohom, comme de rares autres, est un magicien. Il sait faire de la magie, lui aussi. Cet artiste complet, multipliant aujourd’hui les activités au service des autres, mais revenant, quelle chance pour nous, aujourd’hui en partie à sa propre musique. Sa musique intérieure. Ecouter Prohom ça fait du bien, « croyez moi les gens », dirait un insoumis notoire.
Philippe PROHOM fait du bien autour de lui, il diffuse avec altruisme et humanisme cette aura positive qu’il envoie, même à distance. Je lui disais encore il y a peu « Philippe est une étoile, une bonne étoile, spectaculaire dans tous ses domaines d’activités… (…) et le résultat est exceptionnel, comme ce qu’il est. Encore mille Merci, pour ça et pour le reste, comme tu sais ». Je récidive…
Alors aujourd’hui, on n’a plus l’étoile de Michel Berger à suivre, encore que, mais celle de Prohom, on peut y aller les yeux fermés, même si les yeux grand ouverts, c’est quand même mieux. L’alternative de Kubrick avec « Eyes Whide Shut », ça va un temps, et « Orange Mécanique », c’est pas terrible non plus. Ouvrez les yeux, clignez des yeux, ou alors peut être un oeil à la fois.
Découvrez Même pas désolé pour tirer vous même vos propres conclusions à son sujet. Et si vous souhaitez (re) découvrir Prohom, sa générosité lui a également fait déterrer un trésor, un live de 2004 à la Cigale, retrouvé récemment, mis en ligne pendant le confinement disponible sur sa page Youtube. La belle époque de Prohom avec Manu Praz entre autres. On a encore envie de vivre ça vous savez…
The GodFather, c’est pas parce que t’es de la mafia que je t’appelle Parrain depuis si longtemps tu sais , y’a vraiment un moment où tu t’es penché sur mon berceau, c’est pas possible autrement. Du compte de faits au conte de fée, il n’y a qu’un pas.
Encore et toujours, Tout est toujours question d’Angle de vue. Et l’évidence et la preuve font que j’y reviendrai aussi bien-sûr. Et comme dirait l’anagramme de Pablo Picasso : « Le meilleur reste à venir… ». A suivre…